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30 avril 2011 6 30 /04 /avril /2011 23:19

DSC04369Dans une interview qu’elle a accordée à Citymag du mois d’avril 2011, l'artiste Thiédel Mbaye n'y est pas allée par quatre chemins pour cracher ses quatre vérités.

 

Dans cette interview, où elle est longuement revenue sur sa difficile carrière d’artiste musicienne, Thiédel Mbaye se lâche sur les mauritaniens, sans prendre de gants.

 

Alors qu’on la croyait tirer son épingle du jeu, Thiédel Mbaye y avoue toute sa déception et son impuissance à propos de la difficile percée de nos artistes dans leur propre pays.

 

"Il faut pouvoir aller à l'étranger, répond-elle. Moi, je me démène, c’est pour cela, je suis sur l'Internet du matin au soir. C'est comme ça, que j'ai été invitée au Festival Voix de Femmes en Belgique, par exemple. Mais, il y'a 1001 artistes, ici, qui ne sont jamais sortis de la Mauritanie et qui ne peuvent vivre de leur art. Si je pouvais faire passer un message, je voudrais dire aux mauritaniens qu'ils prêtent attention aux artistes."

 

Impuissante et abasourdie par l’attitude du public mauritanien, Thiédel Mbaye s'exclame, en l’appelant à soutenir les artistes chanteurs: "Quand on sort un album, qu'ils payent les originaux! Mon dernier album, je ne l'ai produit qu'à 1500 exemplaires, dont 1000 ont été achetés par la même personne, le marabout sénégalais Thierno Aliou Thiam, qui est mon ami et à qui j'ai consacré une chanson. Mais, pour le grand public, je ne peux pas risquer plus de 500 exemplaires."

 

"La piraterie nous fatigue beaucoup. Pensez qu'on n'a même pas un bureau des droits d'auteurs! On est obligés d'aller au Sénégal pour protéger nos oeuvres. La Mauritanie ne donne pas à l'artiste la valeur qui est la sienne", ajoute Thiédel Mbaye. 

 

Babacar Baye Ndiaye dit leducdejoal

Pour Cridem

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