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18 avril 2011 1 18 /04 /avril /2011 23:05

soyawatt1-1272.JPGDepuis le début de ce mois d’avril, Vagabond Tribe a pris ses quartiers dans la maison de Rusty Eklund, à l’origine de la création du groupe. Dans l’après-midi du mardi 12 avril, tout l’effectif de Vagabond Tribe est sur place.

Entouré de ses complices, Dioba Guèye et Seydou Sow aux chants, Mor Ndiaye aux percussions, Papis Koné à la guitare acoustique, Ousmane Touré à la guitare basse, Cheikhou Bâ à la batterie et Tabara Diop au chœur, Rusty Eklund, au Kamel Ngoni, mène la danse d’un pas de maître, donne de la voix, dans un français purement américain.

Seydou Sow, dans une démarche nonchalante, à son tour, s’avance vers le micro et se met à fredonner les premiers airs d’un des morceaux de son futur album avec Vagabond Tribe. La machine s’ébranle. On se lance puis marque à nouveau une pause. Pendant ce temps, chaque musicien en profite pour une dernière fois pour titiller son instrument. On reprend à nouveau.

Après quelques minutes d’hésitation et d’interruption, la machine est vite relancée. Pour de vrai, c’est fois-ci... "Le refrain, c’est quatre fois. On reprend", lance Seydou Sow, aussitôt suivi par le reste de la locomotive. On règle la mesure. "Tu vas donner le mouvement…", indique Rusty Eklund à Papis Koné.

Tantôt assis sur un fauteuil, incessamment sur une chaise ou se tenant debout, Seydou Sow, après quelques secondes de distraction et de détente, interprète successivement les compositions de son nouveau répertoire musical. Les morceaux s’enchaînent et deviennent plus intenses. A la batterie, Cheikhou Bâ crache mille boulets de feu.

A côté de lui, Papis Koné malmène rudement sa guitare. Au fur et à mesure que Seydou Sow s’égosille, la musique prend son envol, aidée par les douces voix de Dioba Guèye et de Tabara Diop, la nouvelle recrue de Vagabond Tribe. Malgré quelques changements dans les accords, la musique garde toujours sa fraicheur. Seydou Sow donne d’ores et déjà, une lecture de son futur album avec Vagabond Tribe.

Il s’enflamme aux notes de la guitare d’Ousmane Touré et du Kamel Ngoni de Rusty Eklund, se laisse aller, improvise. Puis, subitement, Rusty Eklund l’interrompt pour lui faire remarquer qu’il était en train de s’emmêler gravement les pinceaux. Une manière pour lui de lui rappeler de se concentrer davantage afin qu’il puisse offrir, ce 21 avril, un spectacle plein de goût.

A Vagabond Tribe, le mot d’ordre, c’est le sérieux. Pas de nonchalance mais de la volonté et du plaisir de jouer. Les morceaux sont travaillés et retravaillés. D’ailleurs, la qualité s’y ressent fortement. Alors, de bien belles mélodies en perspectives à découvrir le 21 avril et dans le futur album de Seydou Sow, par ailleurs lead vocal du groupe Walfadjiri de Nouakchott.

De son côté, Dioba Guèye va livrer, à tout bout de champ, une musique acoustique, là un morceau à la limite du mbalax. Et y laisser parler ses sensations, ses questionnements, son interprétation de la vie et du monde. Avec elle, on change complètement et totalement de couleurs de musique, de style. Mais, pour ce concert du 21 avril, Rusty Eklund le veut sans faute. Ce faisant, il a mis, dès le départ, les points sur les i en insistant sur le côté pentatonique de la musique pour faire plaisir à toutes les oreilles.

D’ailleurs, de temps en temps, il s’échinait à mettre de l’ordre dans l’esprit de Dioba Guèye, très encline à la distraction et à la déconcentration. Ce qui ne l’empêche pas, dès qu’elle s’y mette, de retrouver sa voix ronde, rouge, pleine et délicieuse. Très à l’aise, elle s’affirmait pour montrer qu’elle n’avait plus de plomb dans les ailes. Dioba Guèye, fraîchement de retour de Dakar, a clos les répétions en interprétant, majestueusement, quelques-unes de ses compositions musicales, très savoureuses et moulinées à base de blues afro-américain. Dans  un enthousiasme bien enfantin.

Ce soir-là, Vagabond Tribe a renoué, malgré la fatigue des uns et des autres, avec les sensations de live, de grand show, en attendant le concert de ce 21 avril à l’Institut Français de Nouakchott pour voir si le public se piquera d’amour.

Babacar Baye Ndiaye pour Cridem

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