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15 janvier 2011 6 15 /01 /janvier /2011 14:02

Aliyah-Mint-Meydah.JPGMercredi, lors du meeting de la Coalition des Partis de la Majorité (C.P.M) à Arafat, la chanteuse Aliyah Mint Meydah a piqué une colère. Lorsqu’elle a voulu monter sur la tribune réservée aux partis de la majorité présidentielle et aux ministres de la République, elle s’est vue refuser l’accès par une escouade de policiers et les organisateurs du meeting. Ce qui n’a pas manqué aussitôt d’énerver la chanteuse qui voulait voir Moulaye Ould Mohamed Laghdaf.

 

Elle voulait ainsi informer le Premier ministre de leur situation. "Depuis, notre retour de la Gambie au mois de juin où nous avons été invités pour participer à la 7e édition du Kanilai International Cultural Festival, nous n’avons pas encore perçu notre argent. Le Ministère de la Culture, de la Jeunesse et des Sports ne nous a rien dit de clair là-dessus", explique-t-elle.

 

Lors de ce festival qui s’est déroulé à Kanilai du 21 mai au 7 juin, village de Yaya Djammeh, la délégation mauritanienne était représentée par Aliyah Mint Meidah, Diddal Jaalal, Sabah Mint Jiddou et Issa Galourou Barry et y avaient ramené un trophée remis par le président gambien.

 

Babacar Baye Ndiaye pour Cridem

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14 janvier 2011 5 14 /01 /janvier /2011 18:33

chinguity_mosquee-copie-2.JPGLa première édition du festival national des villes anciennes se déroulera le 16 février prochain dans la ville millénaire de Chinguity en Mauritanie, a appris APAauprès du ministère mauritanien de la Culture, de la Jeunesse et des Sports. 

Cette manifestation a pour objectif de valoriser le patrimoine culturel des villes mauritaniennes de Chinguity, Wadane, Tichitt et Oualata. Elle se tiendra ainsi alternativement dans ces villes anciennes, ‘’victimes de l’oubli, de la désertification, de l’exode des populations, de l’enclavement et de l’extrême pauvreté’’. 

Au menu du festival un programme riche d’activités culturelles et scientifiques, notamment des conférences sur l’histoire et le passé de ces villes, des tables rondes sur les mécanismes et opportunités de leur développement.

Il sera aussi organisé des concours sur la récitation du Coran, de la poésie, en plus du folklore, de l’exposition des produits artisanaux, de l’organisation des soirées artistiques, des courses des chameaux et autres jeux traditionnels, ainsi qu’une journée culinaire. 

Créées toutes entre les 11è et 12è siècles, ces villes mauritaniennes anciennes constituent une partie du patrimoine de l’humanité et reconnues officiellement par l’UNESCO en 1996. 

Depuis cette date, l’UNESCO, l’État mauritanien et les autres partenaires multiplient les efforts pour donner une seconde vie à ces villes qui constituaient à une époque, un centre de rayonnement culturel et un pôle d’attraction de trafic et d’échanges commerciaux. 

Pour coordonner et gérer ces activités, l’État mauritanien a crée un établissement public dénommée « fondation mauritanienne pour la sauvegarde des villes anciennes ». 

Outre l’État mauritanien, l’UNESCO a contribué à la restauration de certaines mosquées et à l’équipement de bibliothèques. 

L’Espagne, par le biais de la coopération, a réalisé des projets de développement de base àChinguity et Walata, tandis que les Portugais ont construit la muraille de Wadane. Historiquement, ces villes avaient constitué un centre phare de diffusion du savoir et de la connaissance. 

Le grand érudit africain Oumar Foutiyou Tall aurait séjourné à Walata, une ville connue par son aspect architectural en pierre sèche. 

La ville de Wadane est réputée, selon certains récits, par l’existence d’une ruelle ou résidaient quarante savants religieux. 

Au plan des échanges commerciaux, ces villes étaient des relais de caravanes venant du sud marocain, passant par Tombouctou et allant jusqu’à l’ouest algérien et vice versa. Les caravanes étaient parfois composées de 1000 chameaux. Les villes de Chinguity et de Wadane avaient, par ses potentialités touristiques, profité des années de vache laitière du secteur, dans les années 2000. 

Avec la menace du terrorisme qui pèse sur la Mauritanie, l’activité touristique se trouve en veilleuse et ces deux belles villes connaissent actuellement des difficultés économiques. 

La ville de Walata résiste contre l’isolement et les aléas climatiques, surtout, grâce au courage de ses habitants et leur attachement au terroir. L’apport du partenaire espagnol présent sur le lieu depuis quelques années est aussi vital pour la sauvegarde de Oualata

Par contre, la ville de Tichitt se trouve dans un état d’abandon causé par l’enclavement total, le manque de ressources et l’absence de partenaires au développement. 

Administrativement, ces villes sont toutes au rang de chef de circonscription départementale, jouissant de tous les services et structures nécessaires, bien que leur population globale ne dépasse pas les 30.000 habitants.

 

Source: Agence de Presse Africaine

 

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11 janvier 2011 2 11 /01 /janvier /2011 15:55

mcjs_Mahfoud.jpgLe Sénégal a accueilli du 10 au 31 décembre dernier le 3e Fesman, Festival Mondial des Arts Nègres. Une messe qui a réuni l’Afrique (au nord comme au sud du Sahara) et sa diaspora. Au menu : littérature, musique, débats intellectuels, arts plastiques et visuels, cinéma…

Bref, tout ce que le continent peut avoir de créatif. Pour ce rendez-vous, hommes politiques et personnalités des arts et de la culture n’ont voulu se faire conter. Surtout pour soutenir un nouvel élan qui ne peut que renforcer les ambitions d’une Afrique qui a plus jamais besoin d’unité.

La Mauritanie était là, pour son voisin. Mais surtout pour marquer la symbiose d’une communauté de destin.

C’est pourquoi, dans l’ambition sous-régionale qui caractérise ses actes depuis sa venue au pouvoir, le président Mohamed Ould Abdel Aziz n’a ménagé aucun effort pour que son pays soit représenté comme il se doit. Et comme pour montrer la directive à suivre, il a fait le déplacement et prononcé le 10 décembre, à Dakar, un discours dans lequel il loue les relations entre le Sénégal et la Mauritanie. Mais surtout les liens qui méritent d’être renforcés entre toutes les nations africaines.

En s’exprimant en français et wolof, langue du pays hôte et dans l’emblématique Stade Léopold Sédar Senghor, le président Mohamed Ould Abdel Aziz montre combien il tient à l’unité des entités arabe et africaine de son peuple et de ses voisins. Il souligne, par les mots justes, les méfaits de l’esclavage et de la déportation des fils d’Afrique ; mais loue les efforts à consentir davantage pour un avenir meilleur.

Puisqu’il faut tirer les leçons du passé, afin de mieux planifier le futur. Ce qui l’autorise à dire : « en voyant cette jeunesse pleine de dynamisme, je suis rassuré de savoir que nous pourrons compter sur elle pour bâtir l’avenir du continent ». L’élan est panafricaniste, pour ne pas dire simplement optimiste pour un continent que les mauvaises langues disent meurtri.

Et cela ne pouvait que mettre du baume au cœur du président sénégalais, Me Abdoulaye Wade. Car nombreux étaient les sceptiques à son projet de réédition de ce Fesman qui ne s’était pas tenu depuis 1977 ! Les critiques n’avaient donc pas manqué. Mais comme on le sait, l’échec est plus dans l’inaction que dans l’audace. Voilà pourquoi, à peine les rideaux tombés sur le 3e Fesman, que Me Abdoulaye Wade dépêche son chef de diplomatie, Me Madické Niang, ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères à Nouakchott.

Celui-ci est porteur d’un message de remerciement, de reconnaissance à celui qu’il appelle « son frère ». Les mots prononcés à Dakar, par le président Mohamed Ould Abdel Aziz, ont été hautement appréciés par le peuple mais aussi la classe politique sénégalaise. Ils ont touché, dit-on, le cœur des Sénégalais qui parlent d’un hymne à l’amitié et la solidarité des peuples.

Pour joindre l’acte à la parole, le diplomate sénégalais avait avec lui l’album-photo de la présence mauritanienne à l’événement. Les images du discours d’ouverture du président bien sûr, mais aussi la présence significative des délégations mauritaniennes. En effet le Ministère de la Culture, de la jeunesse et des sports, avait envoyé plus de 50 jeunes ; musiciens, plasticiens, décorateurs…

Du 8 au 31 décembre ces derniers ont animé le site du village du Fesman à Ngor et participé à plusieurs activités. Toutes les attractions se faisaient autour d’eux, avec un Tchartchoura plus que jamais inspiré et boute-en-train. Les chaines de télé, TV5, CNN, Africable, RTS, Télé Bénin et bien d’autres leur consacreront d’énormes reportages. L’ambiance mauritanienne ne s’invente pas ! Le 15 décembre, au Monument de la Renaissance, les artistes mauritaniens furent privilégiés sur le tapis rouge.

Ils seront ovationnés par les présidents du Cap Vert, de la Libye, de la Guinée Bissau, du Liberia et bien sûr Me Abdoulaye Wade. Le remake sera le 27 décembre lorsque ce dernier débarque au village et fait escale « chez eux ».

Le drapeau mauritanien dignement exhibé ! Puis, le 30 décembre, c’est à l’Institut français Léopold S Senghor que le ballet conduit par Selami Ould Moulaye fait sa dernièrement prestation, partageant la scène avec Yves Niang, Alioune Kassé et Abou Thioubalo !

« Pour nous, dit enthousiaste Mahfoud Ould Mohameden, ce fut une très belle expérience. Non seulement nous avons représenté dignement notre pays, mais nous avons élargi notre champ artistique par le biais des échanges que nous avons eus». « Nous avons, poursuit-il, été mis dans d’excellentes conditions, et par notre Ministère de tutelle et par les autorités sénégalaises que nous remercions ».

Source: CRIDEM avec Bios Diallo

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10 janvier 2011 1 10 /01 /janvier /2011 14:58

MALOUMA_2397_acc.jpgLa célèbre chanteuse mauritanienne Maalouma Mint El Meidah va être décorée de la légion d’honneur de France, a appris APA auprès de la diva, lundi à Nouakchott.

J’ai reçu ce jour même une lettre de la présidence de la république française m’informant que le président Nicolas Sarkozy a décidé de me décorer de cette médaille, a-t-elle précisé. Maalouma est également sénateur et membre influence du plus grand parti d’opposition, le Rassemblement des forces démocratiques (RFD) d’Ahmed Ould Daddah.

Issue de l’une des plus grandes familles artistiques de Mauritanie, elle a développé une musique moderne tout en restant attachée à l’originalité de son art. Elle a réussi à dépasser le caractère classique de la musique maure (arabo-berbère) mauritanienne en révolutionnant les textes de ses chansons et sa façon de se produire.

« La France me décerne cette distinction en guise de reconnaissance de mes efforts de création » visant à développer et à universaliser la musique mauritanienne, a fait remarquer Maalouma.

La chanteuse sénateur dit ne pas savoir la date de la décoration ni si elle va avoir lieu en France ou en Mauritanie.

 

Source: CRIDEM avec Agence de Presse Africaine


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9 janvier 2011 7 09 /01 /janvier /2011 18:29

fesman1.jpgLe Forum sur la Renaissance Africaine lancé à la veille du démarrage de la 3ème édition du Festival Mondial des Arts Nègres par le Président Abdoulaye Wade constitue l’un des moments forts de cet évènement culturel mondial. Objectif recherché à travers ce conclave d’intellectuels, "la réaffirmation de l’identité culturelle noire".

 

L’historien Iba Der Thiam avait déjà campé les enjeux culturels et historiques de ce 3ème festival qui doit être, selon lui, le moment pour le monde noir d’adresser au reste du monde des messages clairs, documentés et pertinents pour qu’ils tiennent lieu de viatique.

 

Ainsi, d’éminentes sommités intellectuelles du monde noir (Théophile Obenga, dauphin du professeur Cheîkh Anta Diop, Mame Moussé Diop, professeur agrégé des universités, l’Egyptologue, Aboubacry Moussa Lam, Hounoko Rachidi, Joe King, Zoziaco Boulboul, Léonard Jefri, Nicephor Soghlo- ancien président du Bénin-) ont pris part à cette rencontre qui a été clôturée le 24 décembre 2010. Au cours de ce forum, les penseurs du monde noir ont battu en brèche les thèses des milieux révisionnistes.

 

Les milieux révisionnistes sévèrement fustigés

 

Le Président du Comité Scientifique du Forum a fustigé l’attitude de ceux qu’il appelle les " thuriféraires de Hegel et de Gobineau" ainsi que les tenants de "l’extrême droite raciste des (ex) principaux empires coloniaux qui continuent d’enseigner que l’homme noir n’a apporté aucune contribution aux civilisations de l’universel et que certaines croyances le décrivaient comme frappé d’une certaine damnation divine".

 

Alors que l’Afrique , "mère des civilisations et des nations (selon la formule de Georges Wells de la Ligue Hamite Mondial) , a civilisé le monde", qu’il est attesté que, "de la plus haute Antiquité jusqu’au 8ème siècle, les Noirs existaient en Asie" mais que le système colonial a non seulement caché au monde entier notre gloire du passé, mais en plus, il a eu l’outrecuidance de chercher à nous conquérir, au nom de sa mission prétendue civilisatrice".

 

Mais le plus inquiétant poursuit le professeur Iba Der Thiam, c’est qu’à l’heure actuelle, toutes ces idées n’ont pas complètement disparues, malgré la démonstration faite par Cheîkh Anta Diop et Théophile Obenga de la parenté génétique des langues Egyptiennes anciennes avec celles africaines et l’appartenance de l’Egypte à la culture africaine, au colloque du Caire, organisé par l’Unesco en 1974.

 

"Les Africains ne doivent plus laisser aux autres l’initiative de dire leur histoire", disait le Chancelier Williams cité avec force par le professeur l’historien Iba Der Thiam. Ce forum a été mis à profit par Me Abdoulaye Wade pour dialoguer avec les intellectuels de l’Afrique et de la diaspora. C’était le 12 et le 22 décembre en présence d’une forte délégation de noirs venue des Etats-Unis d’Amérique et du Brésil.

 

Me Wade a descendu en flammes les arguments soutenus par les partisans des thèses révisionnistes qu’il a contredit en ces termes: "nous ne sommes pas un peuple d’emprunteurs mais nous sommes un peuple d'inventeurs" et il ajoute "il y’a 9 grandes inventions de noirs". "L’Afrique est en résistance", a averti le président Wade. "Il sera toujours en résistance jusqu’à ce qu’il soit élevé dans les rangs des nations les plus avancées". Celui qui se positionne comme le continuateur de l’action panafricaniste de N’Kurumah a menacé au cours du forum de dénoncer les régimes qui dans le monde s’emploient à pratiquer une politique discriminatoire à l’égard des communautés noires dans leurs pays, si ceux-ci ne changent pas.

 

"Ils viennent chaque fois au Sénégal me dire frère, alors que chez eux, ils cachent des noirs et ils les marginalisent dans les sphères de décision de l’Etat. Si je cite un état, ça va créer un incident diplomatique mais je le ferai prochainement". Il a recommandé la création d’une Maison d’édition qui éditera tous les ouvrages où seront consignés les conclusions du forum en Français, en Anglais, en Espagnol, en Arabe, etc….

 

"Il faut des revues où les ignorants ne se retrouveront pas", a affirmé avec vigueur le président Wade. C’est pourquoi, "je ne réponds pas à des ignorants", a-t-il dit avant de marteler encore devant les intellectuels du continent et de la diaspora "le combat contre le nazisme a été mené par des tirailleurs africains et il faut que notre participation au combat pour le monde libre soit reconnue !".

 

Un Projet de Gouvernement Fédéral Africain

 

Toujours dans ce même cadre, les femmes africaines ont apporté leur touche à ce forum au cours d’une journée qui leur a été consacrée par les organisateurs. Ainsi, Madame Marêma Touré, sociologue a présenté une communication sur le "Rôle des Femmes dans la Renaissance Africaine".

 

Il a été surtout question durant cette journée comme les précédentes, de la stratégie à mettre en œuvre pour aboutir à la création des Etats-Unis d’Afrique et du mécanisme de suivi de la mise en application des recommandations de ce forum. C’est dans ce cadre que le Sénégal a dévoilé "son Projet du Gouvernement Fédéral des Etats-Unis d’Afrique".

 

Ce gouvernement se structure comme suit : un chef du gouvernement fédéral coiffe des Ministres Fédéraux. Chaque Ministre Fédéral est Président du Conseil des Ministres Nationaux de son Département. A ce titre, il exprime et exécute les décisions consensuelles. Il y’aura ainsi un Président du Conseil des Ministres des Affaires Etrangères, un Président du Conseil des Ministres Nationaux des Transports, un Président du Conseil des Ministres de l’Education, un Président du Conseil des Ministres du Commerce, un Président du Conseil des Ministres de la Santé, etc…

 

Me Wade a affirmé que la mise en place des Etats-Unis d’Afrique ne pourra se faire qu’avec un embryon de pays d’abord pour s’élargir ensuite. Il a cité en référence les Etats-Unis d’Amérique qui se sont constitués, dit-il, à partir d’un petit groupe de six états avant d’atteindre 53 pays. Il a également donné l’exemple de l’Union Européenne qui était composée de quelques états des pays de l’Europe de l’Ouest avant d’enregistrer l’adhésion des pays de l’ex-Union Soviétique.

 

"Le FSMAN n’a aucune connotation raciste"

 

Clôturant le forum, le président Wade a félicité les intellectuels d’Afrique et de la diaspora qui ont participé au forum et mis leur intelligence au service de l’Afrique. "Vous avez relevé le défi de la qualité et de la réflexion intellectuelle", leur a lancé Me Wade avant de marteler que le "FESMAN n’a aucune connotation raciste". "Le travail que nous avons fait a consisté seulement à rétablir notre histoire à travers une démarche scientifique. Le forum nous a permis d’examiner des questions fondamentales pour notre propre compréhension et celle des autres", précise Me Wade.

 

Le président du comité scientifique a quant à lui dressé un bilan du forum soulignant qu’entre 300 et 400 communications ont été présentées au cours des cinq conférences structurantes et les dix tables rondes. Sans compter les 150 documents validés n’ayant pu être présentés. C’est pourquoi, selon lui, l’impression dominante, c’est celle d’un succès.

 

Résultats

 

Sans attendre la fin du Festival Mondial des Arts Nègres, le chef de l’Etat Sénégalais a annoncé à l’issue d’un Conseil des Ministres, une série de décisions qui font suite aux recommandations du forum. Parmi celles-ci, la création d’une Maison d’édition et d’une Revue Africaine, offrir au FESMAN un siège permanent à Dakar pour perpétuer la mémoire du festival, la nomination d’un ministre auprès du Président de la République chargé de la diaspora. Wade s’est aussi engagé à œuvrer pour que cette manifestation se tienne dans les trois années à venir.

 

Thièrno Souleymane envoyé spécial à Dakar (Le Quotidien de Nouakchott)

 

 

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9 janvier 2011 7 09 /01 /janvier /2011 17:28

fesman-2009.jpgParmi les nombreuses activités du Festival mondial des arts nègres (Fesman), il y a le Forum des intellectuels sis à l’hôtel Le Méridien Président. C’est le lieu des échanges entre les  savants du monde noir.

 

Plusieurs thèmes ont fait  l’objet d’une discussion féconde : la géographie des noirs pour situer la diaspora africaine dissimulée dans toutes les parties du globe, la Renaissance africaine  qui "nécessite une solidarité et une unité pour faire face au nouveau défi du monde", selon le professeur Iba Der Thiam, président du Forum "l’Afrique et sa diaspora pour construire les Etats – Unis d’Afrique, Haiti et l’héritage africain…"

 

Les  moments forts  de ces retrouvailles sont sans aucun doute  les rencontres entre les intellectuels et artistes d’Afrique et de la diaspora avec le Président Abdoulaye Wade. En africaniste engagé, il a relaté dans plusieurs anecdotes, comment il a réussi à contredire "certains ignorants des réalités africaines", en Europe et aux Etats-Unis parce qu’il maîtrisait mieux qu’eux les disciplines scientifiques et littéraires enseignées dans leurs propres langues.

 

Le  Président du Sénégal a démontré preuve à l’appui que l’homme noir peut bel et bien gagner le combat de "sa renaissance" en s’investissant dans l’Education et en s’appropriant  les dernières innovations des techniques de l’information et de la communication.

 

Dans ce cadre, il a balayé du revers de la main les allégations faisant croire que l’homme noir n’a rien inventé et qu’il a été absent dans les grandes périodes de l’évolution du monde. Me Wade a fait savoir que depuis les périodes les plus sombres de l’esclavage et de la domination, l’africain puisqu’il s’agit de lui, a toujours trouvé des merveilles mais que ces découvertes ont été tout le temps attribuées aux maîtres.

 

Pour conquérir la place qui lui sied dans le concert des nations respectées, Me Wade ne voit que les Etats-Unis d’Afrique comme solution. Un message auquel ont adhéré les très fortes délégations américaines et brésiliennes  qui ont exprimé leur  joie de retrouver la terre de leurs origines. 

 

La situation difficile des noirs de Papouasie Nouvelle Guinée muselés et réduits en esclavage par le pouvoir Indonésien, présentée de manière pathétique par un représentant de la communauté, exilé à Londres, a ému la salle. Il y en avait qui avaient les larmes dans les yeux. Décidemment la bataille de la libération des noirs n’est pas terminée.

 

Par Yéro Amel Ndiaye, à Dakar (Biladi, quotidien Mauritanien)

 

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5 janvier 2011 3 05 /01 /janvier /2011 17:23

Habib-Mahfoudh.jpgLe premier volume de la chronique de Habib Ould Mahfoudh qu’il avait intitulé "Mauritanides", sera publié par la maison d’édition littéraire Karthala, a-t-on appris mardi auprès du coordinateur de l’édition des "Mauritanides", Elemine Ould Mohamed Baba.

 

Elemine Ould Mohamed Baba, chercheur en Histoire et enseignant à l’Université de Nouakchott a indiqué, dans une déclaration dans le journal "Le Calame" que les textes de Habib Ould Mahfoudh ont constitué un recueil de 640 pages. Ce travail a été rendu possible grâce aussi à l’Association des Amis de Habib Ould Mahfoudh.

 

Il faut noter enfin que Habib Ould Mahfoudh qualifié de "génie de la plume et vrai poète dans un pays qui en compte un million de faux" a écrit un poème primé en 1977 et une pièce de théâtre, au cours de la même période.

 

Habib Ould Mahfoudh qui s’est éteint le 31 octobre 2001 a travaillé à "Mauritanie-Demain", "Al Bayane" et au "Calame". Avec sa chronique, il a marqué la presse indépendante mauritanienne et les esprits.

 

Babacar Baye Ndiaye pour Cridem

 

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4 janvier 2011 2 04 /01 /janvier /2011 12:29

mar diamin 7183Mâr Bâ n’est pas du tout content de Cissé Mint Cheikh Ould Boide. Et, pour lui, pour que la Mauritanie avance, il faut que le ministère de la culture, de la jeunesse et des sports y travaille, a déclaré ce membre du groupe de rap Diam Min Tekky.

 

Il a indiqué que Cissé Mint Cheikh Ould Boide "doit démissionner faute de résultats".

 

"Le ministère de la culture, de la jeunesse et des sports ne travaille pas. Quand tu viens avec des projets, on te dit : on ne peut rien pour vous. Rien ne bouge dans ce département. Tout est au ralenti. Alors à quoi sert son budget ?", s’est indigné Mar Bâ.

 

"Cissé Mint Cheikh Ould Boide et son équipe sont là pour travailler. S’ils sont incapables d’assumer les responsabilités qu’on leur a confiées, ils n’ont qu’à quitter et laisser les autres venir. On ne peut pas être ministre pendant deux ans et rien ne va. Ce n’est pas possible", a déclaré Mâr Bâ.

 

"Si elle n’arrive pas à régler les problèmes des sportifs, des jeunes et des artistes, elle n’a qu’à quitter. On va chercher une autre personne qui va la remplacer. Cette personne, elle n’y arrive pas, elle quitte également. Nous, nous voulons progresser. Le monde avance et la Mauritanie recule dans tous les domaines. Il est temps qu’elle travaille ou qu’elle quitte", a-t-il ajouté.

 

Babacar Baye Ndiaye pour Cridem

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2 janvier 2011 7 02 /01 /janvier /2011 17:53

Taproot.JPGLe groupe de blues américain "Taproot" basé à Chicago est en Mauritanie, première escale de leur voyage qui devra ensuite mener Larry Skoller, Bill Sims Junior, Keneth Smith et Matthew Skoller qui forment le groupe dans d’autres pays en Afrique de l’Ouest.

C’est à l’hôtel T’feila de Nouakchott que nous avons rencontré les membres de Taproot, un groupe de blues envoyé en Mauritanie par l’ambassade des Etats-Unis d’Amérique à Paris dans le cadre d’un programme intitulé "Africa Regional Services" destiné à offrir des programmes et des services d'ordre culturel.

"Nous ne sommes pas en tournée commerciale. Le but de cette tournée, c’est de rencontrer les gens dans les différents pays où nous nous déplaçons, de nouer des rencontres et d’ouvrir un dialogue musical", explique Matthew Skoller.

Au cours de leur séjour, les membres de Taproot ont rencontré Malouma Mint Meydah, Walfadjiri, Noura Mint Seymali et des musiciens d’Aleg et de Goural où ils ont joué pour les réfugiés mauritaniens. "C’était formidable. C’était très chouette", confie Larry Skoller. "Pour nous, c’était incroyable. Les deux spectacles qu’on a faits là-bas ont plu et les gens étaient incroyablement gentils avec nous. On sentait cette véritable chaleur humaine de leur part", poursuit Matthew Skoller.

Taproot
est à l’image des Etats-Unis d’Amérique. Mis en place depuis 2003, ce groupe de blues revendique tout naturellement leur trait d’union et incarne une nouvelle Amérique débarrassée de ses préjugés raciaux et de ses pesanteurs aussi bien sociales que politiques dans un discours teinté de réalisme. "Beaucoup de choses ont changé depuis les années 60 mais pas assez", explique Larry Skoller.

Babacar Baye Ndiaye

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31 décembre 2010 5 31 /12 /décembre /2010 22:22

fesman_Troupe_Mauritanie.jpgLes Mauritaniens, l’élite intellectuelle en notamment, suivent avec intérêt et contribuent au Festival mondial des arts nègres qui se déroule actuellement à Dakar, pays frère et voisin dans lequel réside une forte colonie mauritanienne.

L’intérêt se manifeste à travers la large couverture médiatique consacrée à l’évènement, au niveau élevé de participation avec une délégation de 59 personnes dont des musiciens, artistes, artisans et autres, mais aussi à l’attachement des autorités mauritaniennes, à tous les échelons, à la réussite de cette manifestation qui succède, des décennies après, celles organisées à Dakar en 1966 et Lagos en 1977.

La première autorité du pays, le Président Mohamed Ould Abdel Aziz, a souligné, lors de la séance inaugurale, que le Festival mondial de arts nègres « témoigne de la richesse de notre culture malgré un passé douloureux de l’Afrique où nombre de ses fils ont subi l’esclavage et la déportation ».

Pour le directeur de la culture et des arts, au ministère mauritanien de la Culture, de la Jeunesse et des Sports, Dr Adnane Ould Beyrouk, docteur en histoire contemporaine, le Festival « constitue une grande manifestation pour valoriser et diffuser la culture et des arts nègres », ajoutant qu’il est utile pour montrer’’ l’apport de la culture noire dans la civilisation mondiale’’.

Il a, par la suite, fait constater qu’à travers ce genre de manifestation, on sème’’ la culture de la paix, la cohésion, la stabilité et la tolérance’’.

M. Adnane a également souligné l’apport attendu du festival, qui consiste à permettre aux autres peuples non noirs de découvrir la richesse noire à travers la musique, le théâtre, les expositions, les danses, l’artisanat, les arts, la littérature, l’histoire, la photographie, le design et le cinéma.

Pour sa part, M. Mahfoudh Ould Mohameden, chef du service des loisirs, encadreur de la délégation mauritanienne au festival, a précisé que sa troupe assure l’animation quotidienne du site du festival avec des ballets, chœurs, danses, en pular, Wolf, Soniké et Hassaniya. Et d’ajouter que les contacts fructueux et constructifs que lui et ses collègues ont eus avec les délégations des autres pays, enrichiront davantage leurs expériences et rehausseront leurs talents.

Versant dans ce sens, M. Salami Ould Moulaye, directeur artistique de la délégation, a hautement apprécié l’organisation de l’événement pour lequel le Sénégal a mobilisé des d’énormes moyens. Il a qualifié le festival de ‘’grand succès’’ et souligné les soins et l’accueil chaleureux réservés à la délégation mauritanienne.

De son côté, M. Kane Amadou Moktar, infirmier à la retraite et participant aux premières éditions du festival (Dakar en 1966 et à Lagos en 1977), a précisé que lors du premier, la Mauritanie était fortement représentée par une imposante délégation ministérielle qui est venu juste assister, constater et témoigner de la solidité des liens avec le pays hôte le Sénégal et son Président, Léopold Sédar Senghor.

Contrairement à la première, il a souligné que son pays avait préparé minutieusement sa participation à la deuxième rencontre culturelle dès 1975, deux ans avant le rendez vous. « Une délégation ministérielle dirigée par le ministre de la Jeunesse à l’époque pour laquelle le président Moktar Ould Daddah avait été envoyée à cette manifestation », indique M. Kane qui était lui-même chef de troupe artistique.

A Lagos, M. Kane a révélé que la délégation mauritanienne a présenté les pièces suivantes :

- Deux ballets dansants en Soninké et Pular
- Deux chœurs Hassaniya et Wolof M. Kane était l’acteur principal de la pièce théâtrale écrite en français par feu Youssouf Gueye sous le titre « les exilés de Goumé », un village de Kaédi (vallée du fleuve Sénégal).

Des objets d’art mauritanien ont été également présentés lors du festival.

Parlant des résultats, M. Kane Moktar a précisé que la Mauritanie avait récolté des médailles d’or et d’argent ainsi que le prix du meilleur animateur.

S’agissant de la couverture médiatique du festival, les quotidiens gouvernementaux « Horizons et Chaab) ont consacré des dossiers spéciaux à cet évènement contenant les discours d’ouverture de Me Abdoulaye Wade dans lesquels ils ont rendu hommage à Léopold Sédar Senghor, Cheikh Anta et Diop et Alioune Diop et l’intervention improvisée de Mohamed Ould Abdel Aziz.

Les quotidiens mettent exergue, également, le vœu de certains intellectuels assistant au forum de la renaissance africaine, organisé en marge du festival.

Pour sa part, le journal indépendant l’Eveil Hebdo, consacre sa page culture à cette manifestation et évoque quelques difficultés au niveau de l’organisation du festival. D’autres publications comme la Tribune, le Calme, le Citoyen, Biladi et autres ainsi que les sites de Nouakchott ont réservé de l’espace à cet évènement.

La presse mauritanienne a estimé le coût du festival coût à 35 milliards de francs CFA et salué unanimement l’annonce faite par le président sénégalais, le 22 décembre relative à la codification de la langue populaire le Hassaniya par son pays.

« Le Sénégal compte une importante communauté de Maures (Hassanophones) qui y résident depuis des siècles et qui bénéficient de temps d’antennes dans les chaines de télévision et de radio », a, déclaré le chef de l’Etat sénégalais, qui répondait à une interpellation de Mme, Marième Wane Ly, présidente du parti de la Renaissance Africaine au sujet de la place des langues nationales africaines dans la constitution des Etats Unis d’Afrique.

 

Source: CRIDEM avec Agence de Presse Africaine

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