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2 février 2011 3 02 /02 /février /2011 17:22

isabel-fiadeiro-1.jpgDepuis sa dernière exposition du 4 juin dernier au Centre Culturel Français de Nouakchott, Isabelle Fiadeiro s’est beaucoup amélioré sur le plan artistique et créatif. Même son français. Et tant mieux pour elle !

 

Le Rénovateur Quotidien : Vous aimez les paysages du désert. Est-ce de l’amour, de l’enchantement ou purement et simplement une échappatoire ?

 

Isabelle Fiadeiro : C’est un refuge en réalité puisque j’aime beaucoup les paysages du désert, du Sahara. Je l’ai découvert, il y a 4 ans ! Je suis fascinée par le Sahara. De temps en temps, je pars en brousse. Je reste un mois dans un village, dans un petit endroit. Tu voyages, tu regardes, tu vois différentes choses. Après tu fais la sélection. Il y a d’autres choses que j’ai vues et que je n’ai pas encore reproduites. Le fleuve par exemple !

 

Le Rénovateur Quotidien : Mohamed, Sidi, Hassane, Husseine…sont des noms qui reviennent dans vos peintures ?

 

Isabelle Fiadeiro : Peut être parce que je passe beaucoup de temps dans le désert. C’est dans le désert que les trois religions divines sont descendues. Ce sont des noms de Prophètes. Il y a un moment que ces gens peut-être ont marché dans le même endroit. A partir de là, on comprend pourquoi les religions sont descendues dans le désert.

 

Le Rénovateur Quotidien : La peinture, est-ce une manière pour vous de restituer ce que vous voyez, entendez ou ressentez lorsque vous êtes dans la nature, le Sahara ?

 

Isabelle Fiadeiro : La peinture fait partie de ma vie. C’est une façon de remettre tout en place peut-être. Je me sens bien lorsque je suis dans le désert entre les populations. J’ai du temps pour dessiner, discuter et faire des choses. C’est très différent de la vie que je menais en Europe très rapide, toujours à courir. Ça te donne du temps pour réfléchir, pour résister.

 

Le Rénovateur Quotidien : Pourquoi ces paysages vous fascinent-ils ?

 

Isabelle Fiadeiro : Je pense que c’est l’immensité. On se rend compte qu’on est insignifiant, qu’on est de petits objets devant un vaste étendu de dunes et de sable.

 

Le Rénovateur Quotidien : Vous peignez grâce à votre imaginaire ou bien ce que vous peignez, c’est quelque chose que vous entendiez, viviez ou voyiez ?

 

Isabelle Fiadeiro : Tous les deux. La peinture a deux phases.  Une première phase où j’essaie de reproduire le réel ou l’autre phase où j’essaie de faire avec l’atmosphère. Les couleurs changent, elles ne sont pas réelles.

 

Le Rénovateur Quotidien : A quoi ressemble la vie sous la Khaima ?

 

Isabelle Fiadeiro : C’est tranquille, je pense. Lorsqu’on est dans un petit village sous un Khaima, il y a tous ces gestes qu’on répète quotidiennement, qu’on refait et qu’on écoute. Un de ses meilleurs souvenirs que je garde c’est le ver de thé à battre sur la table.

 

Le Rénovateur Quotidien : Contrairement à votre dernière exposition, vous vous êtes beaucoup amélioré, vos tableaux sont devenus plus expressifs, mieux relookés. Qu’est-ce qui a changé en vous ?

 

Isabelle Fiadeiro : Je suis dans une recherche permanente. Ce n’est pas encore fini. On continue à travailler pour s’améliorer. Je travaille seule, tous les jours. Mon mari aussi m’aide avec des accrochages par-ci et par-là (confie-t-elle avec un grand et doux sourire qui en dit long). Il me donne l’appui moral pour continuer. Je pense que les admirateurs peuvent voir tout le travail qui a beaucoup évolué.

 

Propos recueillis par Babacar Baye Ndiaye

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