Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
2 février 2013 6 02 /02 /février /2013 14:58

NMA.jpgIls sont jeunes, incarnent un nouveau souffle de la musique mauritanienne, en veulent pour arriver au sommet et leur âge vacille entre la vingtaine et la trentaine. Ils ont appris à poser leurs voix sur le micro ou à manier les instruments de musique à Nouakchott Music Action (NMA), fondé en 2008, par Lamine Kane.

Cette école de formation aux métiers de la musique compte une cinquantaine d’élèves. Jusqu’ici, ils n’ont jamais joué ni chanté en public. En cette nuit du 27 janvier, à l’Institut Français de Mauritanie (IFM), c’était l’occasion pour eux de s’éclater, d’exhiber leur talent. "En les poussant à se frotter aux réalités de la scène et des spectacles, ils se rodent sur le plan musical", explique Lamine Kane, fondateur de Nouakchott Music Action (NMA).

A côté de la scène, ils sont tous là : Oumy Sy, Penda Woury Diallo, Pape Ousmane Diop, Youpi 4 Ever, Bad’s Diom, Mamadou Thioub dit Baye Fall. Aux chœurs, on retrouve Fatou Fall, Anta Diop et Dialal. A l’orchestration, il y’a Sow Malick (bass), Oumar Diop (batterie), Adama Ndiaye (batterie), Junior (Batterie), Mark (clavier), Moussa (guitare), Papis Bâ (guitare).

Un accord de guitare, de clavier. Puis, la batterie s’emballe. Les premières notes de musique qui retentissent secouent d’entrée de jeu le public. D’une chanson à une autre, les élèves de Nouakchott Music Action surprennent, captivent l’attention, plantent un décor musical aux accents contraires et saisissants.

"Je suis agréablement surpris par le talent des jeunes mauritaniens. Je suis séduit par leur prestation. C’est une vraie chance pour la Mauritanie. Il faut que les gens agissent pour ces jeunes qui étouffent par le manque d’encadrement et d’accompagnement. Je suis séduit par leurs textes. Ce qu’ils composent, c’est très fort", confie Abou Thiam dit Ngaari Laaw, initiateur du Concours de chansons sur l’Eau et l’Environnement.

Pour Ousmane Touré, encadreur à Nouakchott Music Action, par ailleurs bassiste de Malouma Mint Meidah, d’Ousmane Gangué et du groupe Walfadjiri, les élèves ont été au-dessus de la moyenne. "Ils ont du chemin à faire, a-t-il néanmoins jugé. Il y’a eu quelques contretemps notamment au niveau des choristes. Mais, il faut mettre cela sur le compte de l’inexpérience. Pour des débutants, je leur donne une note de 7/10".

Ce soir-là, les élèves de NMA ont posé un acte refondateur de la musique mauritanienne qui peine à trouver un nouveau souffle. Avec cette génération motivée et ardente, va-t-on assister à une nouvelle redistribution des cartes sur la scène musicale ?

Suivez l'actualité culturelle, politique, sociale en Mauritanie en temps réel avec Rimart Culture sur Twitter et Facebook !

Babacar Baye Ndiaye

 


 


Partager cet article
Repost0

commentaires