De plus en plus, des voix d’artistes s’élèvent pour demander à l’Etat de structurer la musique mauritanienne en mettant en place une structure chargée de protéger la propriété et la création littéraire et artistique qui a fait défaut jusqu’ici. Une situation qui expliquerait l’état actuel de la musique mauritanienne.
"Le milieu de la musique est désorganisé. Les œuvres des artistes ne sont pas protégées. C’est un souci pour tous les artistes mauritaniens. Les artistes travaillent dans le désordre total. C’est confus", affirme Yéro Abdoul Sow. "C’est l’Etat qui devait se charger de structurer la musique mauritanienne", a insisté ce rappeur du groupe Minen Tèye.
En Mauritanie, très peu d’artistes sont protégés. Les œuvres musicales de ceux-ci sont souvent gérées et protégées par des organismes comme la Société des Auteurs, Compositeurs et Editeurs de musique (S.a.c.e.m.) ou le Bureau Sénégalais des Droits d’Auteur (B.s.d.a.).
Il faut rappeler que la Mauritanie est membre de l’Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle (O.m.p.i.) et de l’Organisation Africaine de la Propriété Intellectuelle (O.a.p.i.) et également signataire de la Convention de Paris sur la protection de la propriété intellectuelle. Mais, jusqu’à présent, il n’existe pas de législation spécifique au droit d’auteur mais il est fait application de la loi française du 11 mars 1957 portant sur la propriété littéraire et artistique.
Babacar Baye Ndiaye pour Cridem