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7 février 2011 1 07 /02 /février /2011 14:30

0-copie-2.JPGPour réussir son défilé de mode, ce jeudi, Samba Kéita dit Pékosse est allé pioché des mannequins mauritaniens habitués de ce genre de rendez-vous et l’artiste sénégalais Salam Diallo pour animer la soirée.

 

Celui-ci, dans la première partie de son spectacle, ne se gênera pas de couper l’herbe sous les pieds des journalistes, des photographes et les cameramen présents, en leur sommant, sur un ton arrogant, de ne pas prendre des images ni de filmer.

 

Autour des tables, un kaléidoscope de personnes déguste tranquillement le buffet proposé par le restaurant Capricorne qui accueille la 4e édition de l’évènement Arc-en-ciel. C’est un énorme pari qu’a fait Pékosse en organisant ce défilé de mode dans un pays où encore la création de mode se heurte à la tradition et aux tabous vestimentaires.

 

Dans les coulisses, les mannequins qui doivent défiler s’affairent sous les yeux de Moussa Cissé et de Marito qui vont ouvrir le défilé de mode pour présenter leurs collections. A quelques mètres de là, l’initiateur de l’évènement Samba Kéita dit Pékosse effectue des va-et-vient interminables. "Je suis stressé", lance-t-il, puis se retourne pour donner des instructions aux mannequins.

 

Visiblement, il a du mal à contenir l’émotion et la pression de son défilé de mode qui a drainé peu de monde. Signe que les temps n’ont pas encore changé en Mauritanie dans le domaine de la mode, loin d’être encore considérée comme une denrée de première nécessité.

 

A la fin des défilés, les mannequins font leur retour sur la scène, tout souriants et serrés les uns contre les autres, sous les ovations nourries du public. Pour Samba Kéita qui s’est dit heureux et honoré, tout cela montre "que la mode a de l’avenir en Mauritanie" mais regrette toutefois "que les mauritaniens soient encore enfermés" et "ne s’intéressent pas trop à la mode".

 

"Tenir un défilé de mode à Nouakchott, c’est déjà une victoire !", s’est réjoui Pékosse. "Avec ce défilé, c’est toute la mode mauritanienne qui est mise en valeur et cela fait plaisir", ajoute-t-il. Au total, il a présenté une vingtaine de modèles de ses dernières créations.

 

Quelques minutes, plus tard, Salam Diallo marque son retour parmi le public. Il accorde, le temps d’un morceau, aux journalistes, photographes et cameramen d’immortaliser les moments de son spectacle. Puis, à nouveau, il interdit à tout le monde y compris ses fans de photographier ou de capturer des images quitte à ce que la soirée se termine en queue de poisson.

 

"S’il vous plaît, arrêtez de photographier et de filmer. Ce morceau fait partie d’un nouveau répertoire qu’on a accompagné d’une nouvelle danse", dit-il.

 

A notre grande surprise, qu’est-ce qu’on entend : son morceau Mima qui a connu un faible succès auprès du public sénégalais. On voit ses danseurs qui trépignent aux rythmes de Youza, la nouvelle danse qui fait fureur actuellement au Sénégal et que Salam Diallo a prétendu créer. Alors, Salam Diallo a-t-il voulu prendre ceux qui étaient présents à cette soirée pour des moutons de panurge ?

 

Babacar Baye Ndiaye pour Cridem

 

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