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18 décembre 2010 6 18 /12 /décembre /2010 20:31

Fatou-Niang.JPGDans les allers et retours du 3e Festival Mondial des Arts Nègres de Dakar qui célèbre la renaissance africaine, nous sommes tombés sur Fatou Niang, 23 ans, qui a quitté la Mauritanie en 2006.

 

Née d’un père mauritanien et d’une mère sénégalaise, elle vit actuellement dans la capitale sénégalaise où elle exerce le métier de mannequinat. Comme de nombreuses filles de chez nous, elles ont préféré aller paître dans les pâturages sénégalais où elles peuvent librement et sans contrainte exercer ce qu’elles ont envie de faire : le mannequinat.

 

Cridem : Dites-nous pourquoi avez-vous décidé de quitter la Mauritanie pour venir s’installer au Sénégal y exercer le métier de mannequinat ?

 

Fatou Niang : J’ai débuté, en Mauritanie, lorsque j’avais 16 ans. J’ai commencé à défiler sur certains podiums de Nouakchott grâce à un styliste et tailleur nommé "Gambien". J’ai fait mes premiers pas de défilé aux côtés de Alfadi qui avait prévu d’organiser un défilé à Nouakchott. Malheureusement, ce défilé n’aura pas lieu à cause des islamistes. Mais, bien avant cela, j’ai défilé à certaines manifestations comme "Loisirs des Jeunes" organisés par le promoteur Ismaël Diakité. J’ai défilé également lors des tournois de basket-ball à Nouakchott. J’ai quitté la Mauritanie parce que j’ai compris très tôt que je ne pouvais pas exercer le métier de mannequinat en Mauritanie

 

Cridem : Depuis trois ans, vous êtes là, à Dakar. Est-ce que vous pensez revenir en Mauritanie et y développer l’activité de mannequinat ?

 

Fatou Niang : Bien sûr que j’y pense. Aujourd’hui, j’ai acquis de l’expérience et je fais partie des mannequins professionnels. Je ne rate pas les grands défilés comme Sira Vision. Je fais souvent des caravanes. Je voyage également avec les plus grands stylistes de la place comme Collé Ardo Sow. Partout où je vais, je représente le Sénégal et la Mauritanie. J’ai des racines en Mauritanie. J’appartiens à la Mauritanie. Le village de mon père se trouve à 20 km de Rosso Mauritanie. Il s’agit de Guidahah. Je suis une walo-walo. Je suis obligée de revenir parce qu’il y’a ma famille paternelle qui se trouve en Mauritanie.

 

Cridem : Que ressentez-vous lorsque vous voyez des jeunes filles mauritaniennes qui ont envie de faire du mannequinat mais qui ne peuvent pas l’exercer chez elle ?

 

Fatou Niang : J’éprouve un pincement de cœur lorsque je vois des jeunes filles qui aiment le mannequinat ne peuvent pas l’exercer en Mauritanie où on ne tolère pas encore certaines choses. Mais, en quelque sorte, je comprends cela. Néanmoins, je garde une lueur d’espoir de voir le métier de mannequinat se développer en Mauritanie. J’ai bien envie d’évoluer en Mauritanie.

 

Propos recueillis par

Babacar Baye Ndiaye

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