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24 février 2013 7 24 /02 /février /2013 15:23

Philatelie_6810.JPGDes pièces de monnaie qui datent de l’époque du dinar almoravide, des timbres de poste rarissimes d’Espagne, du Qatar, de la Russie ou encore de la République Dominicaine, des billets de banque qui remontent de l’année de l’indépendance de la Mauritanie: au Centre Culturel Marocain (CCM) de Nouakchott, l’exposition "Timbres et monnaies de Mauritanie, vers une nouvelle passion" fait l’évènement.

Après avoir exposé cet hiver au Musée National de Nouakchott, l’Association de la Jeunesse pour la Culture et le Développement (AJCD) a pris ses quartiers au Centre Culturel Marocain (CCM) de Nouakchott.

Dans les allées de cette exposition, on découvre ainsi une réplique du tout premier timbre-poste du monde émis le 1er mai 1840 et appelé One-Penny-Black à l’effigie de la reine Victoria d’Angleterre. A côté du One penny noir, on tombe sur les premiers timbres-postes de Mauritanie qui sont venus avec l’occupation française entre 1904 et 1905. A cette époque, la Mauritanie faisait partie du carré de l’Afrique Occidentale Française (AOF).

"Comme il y’avait des militaires français, ensuite des administrateurs, des fonctionnaires, ces gens-là voulaient écrire évidemment à leurs familles, transmettre des informations, des messages, montrer des photos de Mauritanie, c’est à ce moment-là qu’il y’a eu création des premiers timbres mais aussi de cartes postales sur des sujets de Mauritanie", renseigne Olivier Bergossi, philatéliste qui a mis à la disposition de l’AJCD une bonne partie de sa collection.

Le spectateur découvre ainsi toute une série de timbres d’avant l’indépendance de la Mauritanie, une autre sur les animaux du Banc d’Arguin, une action au porteur de 100 FF des années 20-30, des cartes postales qui ont aujourd’hui cent ans ou d’autres encore qui témoignent de l’histoire comme cette carte postale qui date de 1959 et qui commémore la création de la ville de Nouakchott avec un cachet réalisé à l’occasion de la visite du Général Charles De Gaulle.

On redécouvre aujourd’hui tous ces objets historiques grâce à Abdellatih Sidi Mohamed. Tout petit, il s’amusait, à la maison, avec les pièces de monnaie. En grandissant, il a développé une passion et un amour pour elles. Puis, de fil en aiguille, il est devenu un collectionneur invétéré et infatigable de pièces de monnaie de son pays, puis plus tard de timbres d’ici et d’ailleurs.

En 2008, il lance l’Association de la Jeunesse pour la Culture et le Développement à travers laquelle il tente de participer à vulgariser la philatélie en Mauritanie. " Aujourd’hui, la Mauritanie s’ouvre de plus en plus à la philatélie qui facilite également les échanges", se réjouit-il.

A l’écho de sa satisfaction, des voix se font entendre pour réunir les philatélistes et envisager de créer un lien entre philatélistes mauritaniens et du monde entier. A en croire Olivier Bergossi qui collectionne des timbres depuis 35 ans et qui vit en Mauritanie depuis trois ans, le jeu en vaut vraiment la chandelle.

"Il y’a des timbres, par exemple, qui valent aussi chers que quasiment les tableaux de Picasso. Quand on atteint un niveau, c’est aussi un investissement", explique-t-il. "Il y’a de moins en moins de philatélistes malheureusement. Il y’a également de gens qui écrivent de moins en moins. Les gens utilisent maintenant Internet, les courriels électroniques, les SMS. Les services postaux ont de plus en plus à être rentables", ajoute-t-il néanmoins.

A l’arrivée tout de même, on sort de cette exposition bien renseigné sur une partie de l’histoire et la géographie de la Mauritanie, mais également de celles d’autres pays.

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Babacar Baye Ndiaye

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21 janvier 2013 1 21 /01 /janvier /2013 19:18

Bitongo BetsaleelLes œuvres de l’artiste plasticien d’origine congolaise Bitongo Betsaleel qui s’est installé en Mauritanie depuis l’été dernier sont exposées jusqu’au 31 janvier, au Musée national de Nouakchott. Réunies sur le thème, "la 4e dimension de la peinture", les 18 œuvres de sa collection partent à la rencontre des cultures de l’Afrique et de leur beauté.

Bitongo Betsaleel aime donner du volume, du relief à ses œuvres pour entraîner le monde dans un point de non-retour, pousser le spectateur à l’interrogation. Cette liaison métaphysique est illustrée par l’utilisation du tourbillon, de la métaphore, de l’élévation. "D’où la quatrième dimension", explique-t-il.

Comme Le batteur de tam-tam, ses créations sont à mi-chemin entre la mort et la vie pour créer une impression de normalisation. Dans la composition de ses œuvres qui s’imposent royalement sur les murs de la galerie du Musée national, il tronque les feuilles de raphia. Les couleurs qui décorent ses tableaux créent une relation presque sacrée dans la tradition purement africaine. Chez lui, tout est symbole, représentation. "J’aime que le spectateur, quand il contemple mes œuvres, y découvre l’Afrique", soupire-t-il.

Dans cette obsession à l’attachement de ses racines, de son intérieur, de sa culture, Bitongo Betsaleel se met à la recherche de l’infini, de l’harmonie, des couleurs. Ses œuvres sont en mouvement, en voyage, en communication.  En écho, il y défend, par exemple, sa conception de l’amour, remodèle l’auto-fonctionnement de ses créatures.

Mettant à profit son séjour en Mauritanie, Bitongo Betsaleel stylise la tête de la femme, les cornes, la terre cuite, les pailles, les plumes, les feuilles de raphia, les masques, les instruments de musique à cordes comme le Ngoni ou la Kora, que l’on retrouve un peu partout en Afrique de l’Ouest.

Entre deux tableaux, on découvre une belle femme africaine faite de "calebasses", se glisse sur les pas du danseur traditionnel qui porte un masque Minganji, avant d’être enveloppé par son "regard acoustique". Les masques ajoutent aux toiles de Bitongo Betsaleel un côté sacré à l’exposition. Dans cet effet de sorcellerie, le spectateur est entraîné dans un voyage initiatique.

Baptisée également, "la beauté africaine exprimée en masque", l’exposition de Bitongo Betsaleel permet aux visiteurs de découvrir ainsi et d’admirer les masques Pendé, Luba, Gitenga, Minganji…Mais aussi, les fonds plats de la nature, les maracas traditionnelles, de sentir ses coups de pied et de gueule, sa colère intérieure. A l’arrivée, on en sort complètement fasciné, tiraillé entre deux cultures, deux images, celle de l’Afrique Centrale et celle de la Mauritanie.

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Babacar Baye Ndiaye

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20 janvier 2013 7 20 /01 /janvier /2013 11:10

L’Institut Français de Mauritanie (IFM) consacre jusqu’au 31 janvier une exposition sur le thème, "Réalités précaires" d’Amy Sow et de Mansour Kébé, deux figures imposantes des arts plastiques en Mauritanie. Désormais, avec ces deux artistes, le bonheur est dans les yeux!  

"On vous amènera  aussi  à intégrer dans votre sens de perception toutes les possibilités et tous les chemins de la créativité. Face à cette nouvelle prise de conscience de l’art où le luxe s’exprimera par la rareté des œuvres, le spectateur comme l’artiste diront que désormais  personne ne pourra revendiquer une vision globale, car les réalités de l’art contemporain sont invisibles, par ce que trop grand pour un seul individu", explique Mansour Kébé.

Pour voir leurs œuvres, rendez-vous à l’exposition "Réalités précaires", à l’Institut Français de Mauritanie (IFM), jusqu’au 31 janvier.

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Babacar Baye Ndiaye


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20 janvier 2013 7 20 /01 /janvier /2013 11:00

Bitongo-Betsaleel.JPGL’artiste d’origine congolaise Bitongo Betsaleel qui vit en Mauritanie a présenté le 17 janvier son exposition au Musée National de Nouakchott sur le thème, "la 4e dimension de la peinture".

"Nous savons que l’Afrique regorge une multitude de cultures, de langues. Cette fois-ci, nous avons voulu montrer la beauté africaine par l’élaboration des différents tableaux ou œuvres par le biais des masques. A travers la présente exposition, nous  cherchons à faire valoir la peinture  africaine dans plusieurs dimensions notamment : la dimension culturelle, la dimension  éducative, la dimension de préserver le patrimoine national ou international, une dimension de la différence, une dimension où la beauté est exprimée par le masque et dans la mesure du possible à voir de quelle manière notre art peut toucher toutes les couches du monde", explique Bitongo Betsaleel.

Pour voir ses œuvres, rendez-vous à l’exposition "la 4e dimension de la peinture", au Musée National de Nouakchott, jusqu’au 31 janvier.

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Babacar Baye Ndiaye

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20 janvier 2013 7 20 /01 /janvier /2013 10:38

 

soyawatt2-5545.JPGDans "Réalités précaires", les artistes Amy Sow et Mansour Kébé créent dans une belle complicité l’illusion par l’utilisation d’installations. Une exposition envoutante qui porte "un regard critique sur l’environnement, le quotidien et la ville", comme le décrypte le directeur de l’Institut Français de Mauritanie (IFM), Jany Bourdais.

"Leurs œuvres favorisent le dialogue avec l’environnement mais sans dépendance ni adhésion ni critique acerbe. Ils utilisent l’installation pour rechercher une fusion entre l’art et la vie", explique-t-il.

Dans cette exposition, Amy Sow et Mansour Kébé mettent également en avant le design, la sculpture, la peinture et l’image. Au total, 27 œuvres offrent de partir à la rencontre des deux artistes qui ont réussi à créer un point de jonction de leurs contrariétés.

"Dans cette nouvelle démarche, nous avons exploré deux dimensions, éclaire Mansour Kébé. Celle de mélange de style, qui constitue un moment inoubliable de partage, d’expérience mais aussi de dialogue artistique de haute facture. Celle également de l’inversion des rôles pour définir ou redéfinir les contours de l’art de demain".

Ainsi, entre audace, défi et liberté, Amy Sow et Mansour Kébé sortent des sentiers battus pour explorer d’autres chemins de la créativité. Désormais, en Mauritanie, la révolution dans le domaine des arts plastiques est en marche. Déjà, on sent les vibrations de l’intérieur.

Pour voir leurs œuvres, rendez-vous à l’exposition "Réalités précaires", à l’Institut Français de Mauritanie (IFM), jusqu’au 31 janvier.

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Page Facebook d’Amy Sow

Page Facebook de Mansour Kébé

Babacar Baye Ndiaye pour Cridem

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19 janvier 2013 6 19 /01 /janvier /2013 06:11

Jany-Bourdais_Amy-Sow_Mansour-Kebe.JPGA l’occasion de la grande exposition de l’Institut Français de Mauritanie (IFM) consacré aux "Réalités précaires" d’Amy Sow et de Mansour Kébé, Jany Bourdais décrypte le travail de ces deux artistes hors-pairs.

"Il y a quelques mois, après avoir découvert le travail de Mansour Kébé (à son retour du Japon) et après avoir visité l’atelier de Amy SOW, après les avoir écoutés tous les 2, j’ai imaginé de les faire travailler ensemble sur un des points de convergence de leurs préoccupations : une prise de conscience non seulement écologique ou politique, mais aussi et surtout sociale, culturelle et esthétique de leur environnement dans le contexte de Nouakchott.

Ils se sont prêtés au jeu avec enthousiasme.

Et vous avez donc autour de vous le fruit de leur travail depuis 2 mois.

Mansour et Amy vous parleront de design, d’architecture, de sculpture, de peinture, d’image et d’installation. C’est sur ce dernier mot que j’aimerais revenir car il est trop souvent utilisé et l’on ignore trop souvent son sens dans le champ artistique.

Amy-Sow---Mansour-Kebe.JPGUn peu d’histoire et une dose de théorie…

L'installation : c’est un genre artistique apparu au cours du XXe siècle. L’installation combine et dispose différents médiums et médias dans l’espace afin de produire, dans un rapport particulier avec le public, une expérience physique, psychique ou mentale. L’installation interroge les codes et conventions de l’art et participe au décloisonnement des disciplines.

Les installations, en tant que concept, se sont surtout développées à partir des années 1960, même si l'on peut trouver des prémices dès 1912 avec les ready-made de Marcel Duchamp. Dont l'une des plus célèbres installations est bien Étant donnés. Mais je pense aussi à Daniel BUREN où c’est l'œuvre qui révèle le lieu. Dorénavant le spectateur sera plus qu'un "œil" devant l'œuvre (comme disait Greenberg) : il sera invité à vivre une expérience sensoriellement plus riche.

C’est ainsi que Amy et Mansour ont spatialisé des objets existants, ramassés, assemblés ou créés pour l’occasion dans l’espace d'exposition et essaient de bousculer ainsi les champs artistiques et les conventions scénographiques et muséographiques. Ce qui implique un rapport physique à l’œuvre. Le corps humain tout entier se trouve sollicité dans ses déplacements, soit en tournant autour de l’œuvre, soit en la traversant. Ces installations exigent donc votre implication. Vous devenez le point de départ d’une réflexion critique sur les conditionnements sociaux qui interrogent vos capacités à intervenir sur votre propre environnement.

Les œuvres présentées ce soir se composent de dispositifs techniques et de technologies simples et divers.

Parfois proches de la maquette d’architecture ou d'objet design, les installations d’Amy et Mansour ne constituent pas pour autant, des modèles réduits d’une construction à venir. Elles sont bien souvent l’occasion de porter un regard critique sur l’environnement, le quotidien et la ville. Ce sont des formes ancrées dans l’imaginaire et l’inconscient collectif des individus : ce sont des modèles révélateurs d’une culture.

Amy-Sow---Mansour-Kebe-copie-1.JPGAlors l’installation comme nouveau genre artistique ?

NON, mais l’installation établit des ponts entre les différents langages, repousse les limites du traditionnel domaine des arts plastiques en nouant le dialogue avec d’autres disciplines : sciences, technique, design, architecture...

Amy et Mansour ont la volonté affirmée de se situer résolument dans la vie. Leurs œuvres favorisent le dialogue avec l’environnement mais sans dépendance ni adhésion ni critique acerbe. Ils utilisent l’installation pour rechercher une fusion entre l’art et la vie.

En conclusion, je dirais que chez nos artistes, l'installation se caractérise par la manière d’introduire le spectateur au cœur de l'œuvre. Le spectateur pénètre et marche à la rencontre du sujet-même de l'installation, qui est en fait une proposition de récupération pour reconstituer une réalité qu’ils appellent "Réalités précaires".

Cette installation décloisonnée et pénétrable propose une structuration de l’œuvre par stations mais ne souhaite pas cependant que le spectateur en privilégie une en particulier.  Les différentes séquences ne sont pas disposées en un ordre de progression quelconque. Vous êtes donc appelés à déambuler dans ou devant l'œuvre morcelée.

Alors bon voyage dans l’œuvre de Amy SOW et Mansour KEBE.

Merci!"

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Site de l’Institut Français de Mauritanie

 

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16 janvier 2013 3 16 /01 /janvier /2013 19:08

 

Bechir-Malum.JPGLa Renaissance, Printemps, Rythmes de la vie, Le Monde de demain, La Terre des hommes : l’exposition de l’artiste-peintre Béchir Malum réunit 12 œuvres, à la Galerie Sinaa, sur le thème, le "Nouveau Monde".

A premier coup d’œil, on pourrait penser qu’il s’agit de fresques sur la découverte de l’Amérique, le Nouveau Monde. Il s’agit plutôt de celui de l’artiste-peintre Béchir Malum qui explore, à travers l’actualité, le monde qui l’entoure.

Béchir Malum sait surprendre. C’est, peut-être, ce qui fait sa force, son charme, qu’on hallucine devant sa création. A chaque exposition, il sort la grosse artillerie, pour communiquer ses sensations et ses réflexions, à travers les signes, l’écriture et les symboles noués dans une peinture vive et expressive. Et, là, chacun peut donner libre cours à son jugement et à son interprétation.

D’ailleurs, il ouvre les lignes en se permettant une certaine liberté morale, philosophique et religieuse pour évoquer ses pensées, par exemple, dans le tableau "Renaissance" où il prend le contrepied des Mayas qui avaient annoncé la fin du monde, le 21 décembre 2012.

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Refus d’être prisonnier de l’art

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Artiste en quête permanente de nouvelles formes d’expression artistiques, Béchir Malum interroge, dans sa nouvelle exposition, le monde d’aujourd’hui et de celui de demain. Pour cette exposition qui est une autre étape dans le renouvellement de l’artiste, il refuse d’être prisonnier de l’art pour délimiter sa création.

"J’évite toujours d’être prisonnier de mon art. Je peux arriver à trouver un style de travail où je peux gagner ma vie. Ça peut marcher et je peux rester dedans. Là, si je le fais, je vais être prisonnier de moi-même", dit-il. "Je prends toujours un risque. Soit, ça marche. Soit, ça ne marche pas. Mais, je prends tout mon temps pour montrer quelque chose de nouveau en gardant toujours mon style de travail", explique Béchir Malum.

Ainsi, avec lui, on n’est jamais au bout de notre souffle. Face au chaos, comme ce qui se passe au Mali, en Tunisie, en Egypte et un peu partout à travers le monde, il nous redonne de l’espoir. Et, là, argent, pouvoir, soif de liberté et de domination, tout s’entremêle dans un déluge d’optimisme et de consolation.

Cette fois également, l’artiste a refusé de caresser la peinture dans le sens du poil. Il s’est libéré, parle de ce qu’il sent, vit et voit. En un mot, de son "Nouveau Monde" où on est vite attrapé par la réalité de son bouleversement, de la violence qui l’engloutit de plus en plus.

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Libération

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Dans ce "Nouveau Monde", Béchir Malum fait un saut en arrière, très loin dans sa jouvence. Cette exposition est le reflet d’une morsure d’un adolescent de 12 ans marqué par la guerre civile au Libéria. "Depuis que j’expose, je n’ai jamais eu le temps de libérer ce que j’ai vécu comme violence. Je n’ai jamais eu le temps de parler de ce côté-là dans mes œuvres".

Cette fois, c’est fait. Et, aujourd’hui, comme sur une tour de contrôle, Béchir Malum a pris désormais le contrôle de sa vie, pour explorer encore de nouveaux chemins, entre graphisme, écriture et signes.

Dans un détour presque divin, Béchir Malum nous entraîne également dans cette Mauritanie-là "où le ciel se lève" et qui éclaire les "rythmes de la vie" à travers l’introspection de mouvements humains qui racontent des "histoires du futur, du présent et du passé". Exposition à découvrir jusqu’au 15 février, à la Galerie Sinaa.

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Babacar Baye Ndiaye pour Cridem

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7 janvier 2013 1 07 /01 /janvier /2013 16:56

 

Bitongo Betsaleel 1534L’œuvre de l’artiste-peintre d’origine congolaise Bitongo Betsaleel fera l’objet d’une première grande exposition en Mauritanie au Musée National de Nouakchott. L’occasion de plonger, du 17 au 31 janvier, dans l’œuvre détonante et chatouillante d’un artiste globe-trotter qui a préféré plutôt s’imprégner de la peinture que de devenir chimiste-physicien. Portrait.

Avant de tremper la peinture de sa palette, Bitongo Betsaleel a d’abord été fait par le dessin. Né dans une famille d’artiste, celui qui voulait devenir chimiste-physicien a préféré plutôt s’imprégner de la peinture. Très tôt, Bitongo Betsaleel a questionné la vie, découvert sa dimension artistique, suivi son instinct d’artiste sans frontières.

Dès sa jouvence, Bitongo Betsaleel se passionne de dessins. Il fascine. On s’émerveille de ses signatures. Sur ces œuvres qui dévoilent déjà sa passion, l’adolescent marque à fers rouges les esprits. Malgré son jeune âge, il est reconnu comme un grand de sa génération. "Je réalisais de belles œuvres", se souvient-il.

Cette graine va véritablement exploser lors de la première édition du Festival Cœur d'Afrique en 2006 à Kinshasa. Certaines de ses œuvres feront un aller-retour au pays de l’Oncle, sans lui, faute de visa.

Diplômé de l’Académie des Beaux-arts de Kinshasa, il va retourner également à l’université pour y étudier l’art graphique et la communication visuelle. Puis, comme un gondolier, il endosse le costume de globe-trotter, part à Congo-Brazzaville, avant de s’établir en Mauritanie au mois de juillet 2012.

"Faire de l’art, c’est être en perpétuel mouvement. Pour moi, un artiste doit tout le temps se déplacer. Un artiste, c’est quelqu’un qui doit côtoyer d’autres peuples, aller à la rencontre d’autres cultures",  proclame Bitongo Betsaleel.

Il pousse ainsi à l’extrême son goût à l’art et à l’aventure pour entremêler son imagination à de nouvelles visions. En Mauritanie, il est en train de réussir son implantation. D’ores et déjà, il a à l’esprit de contribuer à l’enrichissement du marché mauritanien des arts plastiques."Il n’y a pas que le désert que l’on peut découvrir en Mauritanie, indique-t-il. Il y’a de belles choses également que l’on peut voir".

Le 17 janvier, au Musée National de Nouakchott, Bitongo Betsaleel, qui se fascine de la diversité culturelle qu’il y’a en Mauritanie, nous invite à les découvrir à travers ses œuvres.

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Babacar Baye Ndiaye

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27 novembre 2012 2 27 /11 /novembre /2012 14:54

Hussein-Haidara_2034.JPGSa vie va certainement changer. Ce dimanche 25 novembre,  il s’est vu décerner à l’unanimité le Prix Marie-Françoise Delarozière. Avec ce triomphe, Hussein Haidara marque un joli coup en devenant le Premier gagnant du Salon Mauritanien des Arts Plastiques. Cerise sur le gateau, il bénéficie d’une exposition de ses œuvres à l’Intititut Français de Mauritanie (IFM) en 2013.

Ses trois œuvres, qui lui ont valu ce prix, ont mis en ébullition les membres du jury du Prix Marie-Françoise Delarozière. "Le travail de Hussein Haidara s’impose immédiatement quand on le regarde. Ce qui fait sa force, c’est la relation immédiate qu’il a à l’idée de la mort, pas une mort triste, mais une mort avec la possibilité de la renaissance, donc  une mort liée à la vie. Je crois que c’est ce qui fait immédiatement la force de son travail", souligne Philippe Piguet, histoire de l’art, critique d’art français et président du jury.

"C’est quelqu’un qui travaille beaucoup", juge Isabel Fiadeiro, propriétaire de la Galerie d’Art, Zeinart. Cette artiste-dessinatrice portugaise a découvert Hussein Haidara en 2007 au siège de l’Union des Artistes Peintres de Mauritanie (UAPM). C’est là où Hussein Haidara a commencé à faire ses premiers pas dans le domaine des arts plastiques sous l’encadrement de Mokhis et de Khaled.

"J’ai senti très vite qu’il était différent, qu’il avait quelque chose à partager, à communiquer avec les autres, pas avec les paroles mais avec les images", se souvient Isabel Fiadeiro qui souligne que Hussein Haidara "n’est pas encore arrivé là où il doit être". "Il travaille très dur pour avancer et cela est très important dans le travail artistique", ajoute-t-elle.

Il a fallu qu’il traverse ses 38 ans pour que son heure de gloire arrive. Avec ce prix, cet homme discret surprend tout le monde. En 2013, il sera à l’honneur à l’Institut Français de Mauritanie (IFM) dans une exposition personnelle.  "Il est sur le bon chemin. Il va étonner, peut-être même choquer. Car, son travail questionne l’existence des mauritaniens, touche des problèmes actuels qu’ils ne veulent pas évoquer", explique Isabel Fiadeiro.

Ce premier salon mauritanien des arts plastiques organisé par l’Institut Français de Mauritanie (IFM) en partenariat avec l’Union des Artistes Peintres de Mauritanie avait réuni 20 artistes sélectionnés sur dossier par un jury . Celui-ci a accordé deux mentions spéciales à Hamady Diallo et à Faiza. Quant au Prix du public, il est revenu à Mohamed Ali Bilal.

"Dans l’histoire, les jurys ont toujours été contestés, parfois même les artistes hués. Mais, je vous répète : qu’importe ! L’important pour nous, c’est que le Salon Mauritanien des Arts Plastiques existe, l’important est de donner la parole aux artistes plasticiens, aux jeunes artistes de Nouadhibou, de Nouakchott, d’Atar, de Rosso, à ces jeunes artistes qui  rencontrent souvent des difficultés à exposer à Nouakchott", a rappelé Jany Bourdais, directeur de l’Institut Français de Mauritanie (IFM), à l’occasion de la clôture et de la remise des prix du premier Salon mauritanien des arts plastiques.

Babacar Baye Ndiaye

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23 novembre 2012 5 23 /11 /novembre /2012 00:03

Guide-musee-national.JPGLe Musée National de Nouakchott a pris ses quartiers au Village de la Biodiversité pour trois jours, avec pour but de montrer l’immense effort qui a été fait pour collectionner et sauvegarder quelques souvenirs de notre passé.

"Notre rôle, en dehors de collectionner et de sauvegarder, consiste également à diffuser notre patrimoine et notre culture. Et, ce genre d’évènements est un bon moyen de diffusion", rappelle Hassan Boubou Demba, guide et technicien au Musée National de Nouakchott.

Invité aux Journées de l’Intégration Africaine organisées par l’Association multiculturelle pour un avenir meilleur (AMAM) , le Musée National deNouakchott fait revivre des pans de l’histoire et de la mémoire mauritaniennes à travers des photographies toutes en souvenirs.

Cette rétrospective met en avant des scènes de la vie comme ces "enfants en train de ramasser des haricots ou des dattes", cette "femme qui porte une calebasse sur sa tête remplie de lait" ou encore des personnages exhibant fièrement leurs coiffures ou leurs longues barbes.

Cette exposition, qui a le mérite de nous faire voyager enMauritanie à travers ses coutumes et ses modes de vie, consacre un aller-retour sur les différents instruments de musique traditionnelle comme le t’bal, l’ardine ou la tidinit. Elle sacre également une part de ce côté officiel des relations diplomatiques entre la Mauritanie de feu Moktar Ould Daddah et les autres pays africains.

"La culture, c’est aussi les relations entre les Chefs d’Etat", explique Hassan Boubou Demba, montrant une photo dans laquelle, on assiste à l’arrivée de Chefs d’Etat en Mauritanie comme Léopold Sédar Senghor, Modibo Kéita ou encore Moboutou.  "Ce pan de l’histoire politique de la Mauritanie n’est pas connue par tous les mauritaniens", ajoute-t-il.

Ces photographies retourneront au Musée National dès ce samedi soir, dernier jour de clôture des 72h de l’Intégration Africaine.

Babacar Baye Ndiaye pour Cridem

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