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11 juin 2012 1 11 /06 /juin /2012 17:39

CGS.JPGLa Mauritanie a ouvert vendredi soir, à la Case, à Nouakchott, la première étape de la programmation "Coumba Gawlo African Tour 2012" qui se déroulera ensuite en Guinée, au Niger, au Burkina Faso, au Togo, au Bénin, en Côte d’Ivoire et au Gabon. Pour la première fois depuis son lancement, le nom de la Mauritanie était ajouté à la programmation.

"J’aime tant Coumba Gawlo Seck et j’aimerai la voir souvent en Mauritanie. Elle est une artiste qui se bat pour faire entendre la voix de la femme africaine, pour l’éducation des jeunes filles. C’est une artiste du continent", commente une jeune femme.

Le coup d’envoi de la soirée de gala sera lancé par Coumba Gawlo Seck. Elle expliquera, dans son discours, que l’objet de son initiative est de militer pour le développement, l’intégration et la libre circulation des biens et des personnes en Afrique.

"L’objectif majeur de Coumba Gawlo African Tour est de contribuer à développer la conscience de l’appartenance à un même aire géopolitique, la nécessité d’accélérer le processus de l’intégration lancé par les puissances publiques, considéré comme un levier irréductible du développement du continent", souligne l’artiste sénégalaise.

L’ambassadrice du Programme des Nations-Unies pour le Développement (PNUD) affirmera ensuite que les recettes tirées du programme "Coumba Gawlo African Tour 2012" vont servir à réfectionner des écoles ou des structures sanitaires.

A sa suite, les musiciens de Tahra Mint Hembara vont s’installer sur la petite scène aménagée pour la circonstance. Dans son périple musical, la grande Tahra Mint Hembara entraînera le public dans les souvenirs lointains de sa carrière musicale en interprétant Mani-Mani (refus d’abandonner), une chanson inédite qu’elle a jouée en l’honneur de Coumba Gawlo Seck qu’elle invitera fraternellement à chanter dans son morceau, Ifriqiya, un hymne à l’Afrique, à l’unité, à la Mauritanie. Ce soir-là, aussi, comme à ses sorties musicales, Tahra Mint Hembara a fait glisser le public dans le creuset de son ardine, instrument fétiche qu’elle manie avec beaucoup d’aisance et de sorcellerie.

Sur des airs de musique rythmique, Thiédel Mbaye offrira à son tour un spectacle époustouflant avec une entrée en matière bien assurée. Ses titres Siwoliyo, Koumaniéya et Thierno Alioune Thiam qui tirent leur force dans sa forte et sublime voix vont apporter du punch.

Aux côtés des grandes voix de la musique mauritanienne que sont Tahra Mint Hembara et Thiédel Mbaye, Noura Mint Seymali n’a pas dévié de la trajectoire de leur prestation. Sa belle voix exquise faite aussi de douceur et de tendresse a suscité l’émerveillement. Pour cette soirée, Seydou Sow, le Roi du Ndjarou, et sa bande dont on attend avec impatience la sortie de leur deuxième album ont proposé au public une traversée des titres comme Leydam et Africa de leur album Séhil. Une prestation de haut vol avec un style novateur qui a fait mouche.

Le lendemain, cette fois-ci, au stade de Ksar, c’est un vent de rap qui a dominé la programmation de "Coumba Gawlo African Tour 2012" en Mauritanie avec les prestations de Waraba et d’Ewlade Leblabe. La première partie du concert gâchée par une mauvaise sonorisation a vu défiler sur la scène, la royale Mouna Mint Dendenni et l’enchanteur groupe de musique, Walfadjiri de Nouakchott.

A la Case comme au stade de Ksar, les célèbres tubes de Coumba Gawlo Seck comme Pata Pata qui lui a valu le succès international ont encore résonné. Sa taille fine, son éternel sourire, son regard félin et ses yeux qui crépitent ont donné du goût à ses deux prestations en demi-teinte. A part quelques reprises fort intéressantes, Coumba Gawlo Seck  n’a pas réussi à proposer une musique à la dimension de son statut d’artiste internationale.

Le public s’est révélé néanmoins conquis. D’autres rivages attendent Coumba Gawlo Seck. Pas de répit donc pour l’artiste sénégalaise qui a quitté Nouakchott lundi pour partir à la rencontre des autres peuples d’Afrique, faire connaître sa musique, découvrir les réalités culturelles, historiques et politiques du continent. Ailleurs, comme à Nouakchott, elle parlera de l’éducation pour tous, de l’égalité, du genre, de la réduction de la pauvreté, de l’insécurité alimentaire, de la scolarisation des filles… 

Babacar Baye Ndiaye

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