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29 mai 2010 6 29 /05 /mai /2010 22:49

L’Institute for Human Rights Developement in Africa (IHRDA) et l’Open Society Justice Initiative (OSJI) va bientôt éditer, avec l’appui de mauritaniens intéressés,  un ouvrage sur la Mauritanie au sujet du Passif Humanitaire, une question à la fois taboue et dérangeante, qui a dû mal toujours à connaître une résolution consensuelle.

 

Divisé en trois parties, cet ouvrage traitera dans la première partie des origines des mécontentements (1960-1989), dans la deuxième partie des violations et des évènements consécutifs (1989-2005) et dans la troisième partie du retour des réfugiés (1995-2008).

 

Dans la première partie, il sera remémoré l’historique de la situation socioculturelle de la Mauritanie, l’esclavage et la marginalisation sociale en Mauritanie, la crise de l’identité en Mauritanie et les inégalités dans la société/relations entre les berbères-harratines et les négro-mauritaniens et les évènements de 1989-1992 (expulsions et les évènements y relatifs).

 

Dans la deuxième partie, il est rappelé la lutte politico-juridique nationale pour la justice après les expulsions et les violations y relatifs (les cas soumis, les jugements relatifs, la loi d’amnistie), les actions légales devant le système africain des droits de l’Homme, la médiation du Spécial rapporteur de la Commission Africaine sur les réfugiés, les déplacés internes et les migrants.

 

Dans la troisième partie de cet ouvrage, leurs auteurs reviendront en filigrane sur la mise en œuvre de la décision sous le règne de Ould Taya, du CMJD et de Ould Cheikh Abdallaih et les politiques qui sous-tendent les différentes approches, le rapatriement dans la dignité (de l’idéal à la réalité), le rapatriement conformément à l’accord bilatéral de 1995 entre le Sénégal et la Mauritanie et l’accord triparti de 2007 et enfin sur l’impact du processus de rapatriement sur les catégories vulnérables, les femmes et les enfants notamment.

 

Le livre, Mauritanie : l’identité, la justice et les expulsions de 1989, fera la chronologie des évènements sociopolitiques qui ont conduit à la situation tragique ayant marqué l’histoire de la Mauritanie. Il abordera une analyse critique des efforts visant à obtenir justice, notamment la manière dont ces efforts ont contribué à la décision pionnière en droit international ainsi que les efforts subséquents visant à mettre en œuvre la décision.

 

Dans cette décision basée sur 37 recommandations qui a été introduite par le Collectif des Veuves et ayants Droit en 2000 contre la Mauritanie, la Commission Africaine avait estimé que notre pays était en violation de 13 des 26 articles qui garantissent des droits dans la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples.

 

Ces violations étaient, entre autres, l’esclavage, les tortures, les exécutions extrajudiciaires, le renvoi des négro-mauritaniens de l’armée ainsi que de l’administration publique et leurs évictions des villages se trouvant dans la vallée du fleuve Sénégal.

 

Dans les réparations que la Commission Africaine avait ordonnées à la Mauritanie à l’époque figuraient le rapatriement des milliers de personnes qui avaient été expulsés et la reconnaissance de leurs droits à la citoyenneté ainsi qu’à la propriété, la poursuite des auteurs des violations qui ont été perpétrées, la réintégration des fonctionnaires civils et militaires qui ont été arbitrairement révoqués et enfin la mise en ouvre effective des lois anti-esclavage.

 

Babacar Baye NDIAYE

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