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16 décembre 2009 3 16 /12 /décembre /2009 20:51

Ceux qui ont participé à la deuxième édition de la quinzaine des arts qui a eu lieu du 29 octobre au 13 novembre dernier en ont gardé que des souvenirs d’amertume, de remords et de regrets. «Je me suis démerdé tout seul pour arriver sur le site de la quinzaine des arts», confie quelqu’un. «J’ai payé de ma propre poche », renchérit un autre. «Tout au long de la quinzaine, c’était de l’improvisation», explique-t-on. «Il y a des choses qu’on nous a cachées», fulmine encore quelqu’un d’autre.


Juste, après 5 jours de la fin de la quinzaine des arts, des voix s’élèvent pour dénoncer la lenteur de Médiation, la structure chargée de l’organisation de la quinzaine des arts, à faire le bilan de ce qui s’est passé durant cette quinzaine des arts qui a été, somme toute, une initiative formidable à bien des égards et une opportunité à laquelle bon nombre de personnes avait nourri un grand espoir.


Au lieu de tout cela, l’après quinzaine des arts a dévoilé au grand jour des mécontentements et un goût amer dans l’esprit de ceux qui y avaient participé. La gestion de la manifestation assurée par Médiation a été fortement décriée. Du coup, des structures comme Horizons 800 qui vient de la France a sursis les projets qu’ils avaient noués avec cette structure.


«On s’est rendu compte qu’ils (ceux qui composent Médiation, Ndlr) ne savaient pas faire et si on ne sait pas faire, il faut avoir l’humilité de le reconnaître et le reconnaître ne fait que nous grandir », lance un de nos interlocuteurs.


A écouter leurs révélations, c’est comme si le ciel leur était tombé par-dessus la tête. Au-delà de cette frustration, c’est l’exaspération qui se lit derrière leurs yeux en apprenant certaines malhonnêtetés comme par exemple dire que les billets d’avion ont été achetés par Médiation alors qu’ils ont été offerts gratuitement par Tunisair.

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Selon nos interlocuteurs, même les problèmes d’intendance au niveau de l’hôtel n’ont pu être correctement assurés. «Il fallait batailler pour manger», nous confie-t-on. «Il y a eu tout un flou artistique autour de l’organisation. Personne ne savait combien a-t-elle coûté. Il y a des chiffres qui sont balancés par-ci et par-là. On sait qu’il y a eu des artistes qui n’ont pas été payés parce qu’on le leur avait promis. D’autres qu’on n’avait pas promis de payés mais qui ont été dédommagés », explique quelqu’un.


Supercherie, absence de transparence, frustration, jeu de dupes, sentiments d’avoir été utilisés, déception…La deuxième édition de la quinzaine des Arts a connu beaucoup de ratés tant du point de vue organisationnel que communicationnel et sécuritaire. Le groupe de rap marocain Style Souss l’a appris à ses dépens le jour de sa prestation à la foire artisanale. D’ailleurs, un artiste venu de la France, nous dit-on, aurait même été obligé de vendre, comble de l’ironie, son poste de soudure.


Selon nos interlocuteurs toujours, on a voulu noyer l’incompétence des uns et des autres en mettant les uns contre les autres et ils sont catégoriques : si c’était une expérience à refaire, ils ne sont pas partants ! Pire encore, quand ils veulent joindre ceux qui dirigent Médiation, «leurs portables sont fermées ».

Nos interlocuteurs aussi avouent n’avoir rien compris et c’est avec un pincement de cœur qu’ils se sont rendus à l’évidence que les organisateurs à qui ils prêtent l’intention d’aller investir dans le riz à Rosso qu’ils les auraient tous roulés dans la farine.


D’ailleurs, l’Unicef/Mauritanie qui était partant pour appuyer la quinzaine des arts s’est retiré à la dernière minute au motif que la structure chargée de l’organisation de l’événement ne dispose pas d’un récipissé de reconnaissance au niveau de l’Etat mauritanien.  

 

Babacar Baye NDIAYE

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