Tombé dans le chaudron de la musique depuis le début des années 90, Cheikh Ould Lebiad est devenu l'une des étoiles les plus brillantes de la musique mauritanienne.
Impérial sur les scènes, en Mauritanie comme à l'étranger, il a osé encorder la musique maure à la musique acoustique et bousculer les convenances, pour lui donner une certaine ouverture musicale.
Ce mardi 10 mai 2011, à l'Institut Français de Mauritanie, il a fait une reprise de "Women no cry" de Bob Marley, après avoir chanté Ayniya, Gembi, Bambaré Bassi, Neyruba, Yumiyane, Zouein, Leila qui figurent dans son premier album, Neyruba, sorti en 2008.
Cheikh Ould Lebiad a de nouveau, après une année d'absence sur la scène musicale, montré qu'il avait toujours une furieuse veine musicale. Petit à petit, il commence à reprendre du poil de la bête. Après sa participation au Festival Mer et Désert de Dakhla au Sahara le 27 février 2011 où il a hissé la musique mauritanienne et une brève apparition sur la TVM, lors d'une émission socio-culturelle, il est revenu, à l'Institut Français de Mauritanie, dans un concert qui a fait tabac.
Ce qu'il a perdu dans sa récente mésaventure, il l'a gagné en musique. Ce soir-là, et encore, il s'est amusé comme un fou dans un rêve de liberté qu'on lui envierait. Le concert n'a pas laissé de glace le public qui s'est laissé glisser dans la voix de Cheikh Ould Lebiad, la guitare d'Ali Ndaw, le congas d'Ibrahima Fall, la calebasse de Cheikhou Ba, le Tbel d'Ahmed Salem et les maracas de Binta.
Sahel Khumassi a su coller au plus près à la diversité, à l'authenticité et le public s'est fait happer par l'acoustique fouettée à base de blues jazz, de folk et de ballades. Alors, qui avait prédit que Cheikh Ould Lebiad perdrait les pédales à jamais?
Babacar Baye Ndiaye dit leducdejoal
Pour Cridem