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19 mai 2011 4 19 /05 /mai /2011 15:13

 

soyawatt1-2117.JPGLa troupe de théâtre Grupolalarte a présenté mardi 17 mai, à l’Institut Français de Mauritanie (IFM), et jeudi 19 mai, au Centre Culturel Marocain (CCM) de Nouakchott Ulysse et Pénélope, retour au pays natal.

 

Une plongée dans les eaux profondes de l’Odyssée, d’après le texte d’Homère…Voilà ce qu’a proposé Mick Gewinner. Ce metteur en scène d’origine française, à l’origine de l’adaptation de l’Odyssée, est connue pour son engouement pour la création originale. La mise en scène d’Ulysse et Pénélope, retour au pays natal, nous a permis de découvrir que l’homme n’est pas immortel.

 

Que, parfois, également, il faut être endurant, en plus d’être rusé, pour ne pas servir d’appât à la vie, il faut subir bien des épreuves pour être un homme. Alors, on sort complètement époustouflé de cette histoire, de ce spectacle qui a été conçu pour un public de tous les âges.

 

A tous les temps forts du spectacle, il y’avait des applaudissements. Le public, dans une sensibilité et une intelligence qui cadençaient le spectacle, se laissait embarquer par l’étonnement qu’il procurait.

 

Pour Mick Gewinner, ce fut un pari réussi et un réconfort moral que d’offrir une représentation très mélangée. "Il y’a un public pour le théâtre en Mauritanie contrairement à ce que l’on dit souvent. On a été très touchés et très étonnés", confie Mick Gewinner qui a réussi à mettre en place une troupe multiculturelle composée de mauritaniens, de ressortissants de l’Afrique de l’Ouest, du Maghreb et de l’Europe. Cette idée fabuleuse, elle la doit à Abderrahmane Ahmed Salem, directeur de la Maison des Cinéastes. "C’est mon modèle dans ce sens, dit-elle. Je suis très imprégnée par son objectif : vivons ensemble. J’ai voulu toujours tenir cela en compte".

 

Dans une partition où les mouvements et le récit s’ignorent, Mick Gewinner fait la part belle au théâtre d’images au détriment du théâtre de texte qui n’est pas sa tasse de thé, tout en respectant la rythmique des vers du vieux poète Homère.

 

Le décor, tantôt exotique, tantôt érotique, a bouleversé les habituels codes de notre imagination et de notre esprit. Les costumes et les personnages, aussi accrocheurs les uns que les autres, le récit, les mouvements, l’atmosphère, les soupirs, la musique qui sert de parapluie au spectacle ont installé le public dans l’univers des épopées antiques.

 

Le spectacle fut merveilleux, tout comme la musique qui l’accompagnait. Ce chef d’œuvre musicale est tout droit sorti de la tête d’Ilyest Hayder, un joueur tunisien de luth qui vit à Nouakchott que Mick Gewinner a rencontré. C’est lui qui a composé toute la musique et fait les arrangements.  

 

Plus qu’une allégorie morale, l’Odyssée d’Homère nous rappelle que les hommes ne sont pas des dieux, que ce n’est pas facile de jouer l’endurance, qu’on doit rester humble, qu’on ne doit pas nourrir de mépris envers les gens. Alors, après l’Odyssée d’Homère, on espère que Mick Gewinner et sa troupe vont continuer l’aventure en mettant en scène et adaptant des péplums comme Troie, Illiade, O’Brother, Hélène de Troie qui reviennent à la mode dans le cinéma et qui posent des questions d’aujourd’hui et de toujours.

 

Babacar Baye Ndiaye dit leducdejoal

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