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2 mars 2011 3 02 /03 /mars /2011 16:09

Bibliotheques-de-Chinguitty.JPGA Chinguitty, le terrorisme a considérablement donné un coup de frein aux bibliothèques. En ce mois de février, cette ville vit au rythme de la première édition du Festival des villes anciennes dont l’objectif est, entre autres, de favoriser la réalisation d’activités socio-économiques visant l’amélioration des conditions de vie des populations de ces villes. Au nombre d’une trentaine, les bibliothèques de Chinguitty semblent sortir la tête de l’eau mais difficilement.

 

"Il y’avait beaucoup de touristes qui venaient de la France, de l’Italie, de l’Espagne pour visiter nos bibliothèques. Mais, depuis l’assassinat des quatre touristes français près d’Aleg, il n’y a plus de touristes. Les visiteurs se font de plus en plus rares", affirme Mohamed Lemine Ould Ghoulam, conservateur de la Bibliothèque Sidi Mohamed Ould Habot.

 

Résultat, les activités des bibliothèques ont fortement baissé affectant ainsi le secteur touristique dans la ville de Chinguitty qui ne vivait que de l’activité touristique. Et le Festival des villes anciennes n’a pas véritablement changé la situation des bibliothèques qui commencent à payer les conséquences du terrorisme.

 

En plus de cette baisse d’activités, les bibliothèques de Chinguitty doivent faire aussi au manque de suivi, d’entretien mais surtout à la déperdition et à la destruction de la plupart des manuscrits. La plupart d’entre elles, faute de subventions, sont presque abandonnées aux termites et à la pluie. Seules les bibliothèques de Moulaye M’Hammed Ould Ahmed Chérif (1325 manuscrits), Sidi Mohamed Oud Habot (1128 manuscrits) et celle d’Ahmed Mahmoud (664 manuscrits) ont bénéficié du Projet Sauvegarde et Valorisation du Patrimoine Culturel Mauritanien mis en place en 2003 financé par la Banque Mondiale.

 

Babacar Baye Ndiaye, depuis Chinguitty, pour Cridem

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