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11 août 2011 4 11 /08 /août /2011 15:43

Alpha BlondyEntre deux concerts en France et en Angleterre, Alpha Blondy, la star mondiale du Reggae, a bien voulu s’ouvrir au quotidien Le Patriote. Dans cet entretien, il parle sans détours de la chute de Gbagbo, de l’avènement d’Alassane Ouattara au pouvoir, de sa réconciliation avec Tiken Jah Facoly, de Blé Goudé et édicte les conditions d’une vraie réconciliation en Côte d’Ivoire.

 

Le Patriote : Vous êtes en ce moment en tournée en Europe, notamment en France. Comment se passent les choses ?

 

Alpha Blondy : Super bien.

 

LP: Etes-vous en bonne santé ? Les Ivoiriens ont eu très peur après votre dernier malaise sur scène…

 

A. B. : J'ai été "réparé". On m'a mis un ressort dans l'artère coronaire. Je suis devenu un "rasta bionic", l'homme qui valait 300 € TTC !

 

LP: Vous avez récemment scellé, en France, la réconciliation avec votre jeune frère, Tiken Jah. Cette réconciliation était-elle sincère ou obéissait-elle à une forme de publicité?

 

A. B. : C'est une réconciliation sincère et vraie. Nous n'avons pas besoin de profiter du malheur des Ivoiriens pour faire un simulacre de réconciliation, juste pour une pub. En ce qui me concerne, je crois que l'homme qui pardonne ou qui demande pardon, comprend qu'il y a une vérité plus grande que lui.

 

LP. : Au fond, qu'est ce qui vous opposait fondamentalement ?

 

A. B. : Je vous réponds par la même phrase de Jean-Paul II, "l'homme qui pardonne ou qui demande pardon comprend qu'il y a une vérité plus grande que lui".

 

LP: Pouvez-vous rassurer les Ivoiriens que la page est définitivement tournée?

 

A. B. : Oui, cette page appartient au passé.

 

LP: Depuis le 11 avril 2011, le pouvoir issu des urnes s'est installé. Comment jugez-vous ses premiers pas du nouveau locataire du Palais présidentiel ?

 

A. B. : Les premiers pas de ce nouveau pouvoir sont pleins d'espoirs. Et les Ivoiriens ont compris qu'ils doivent tous aider les nouvelles autorités à construire une paix durable.

 

LP: Vous aviez prévenu la guerre à travers vos chansons. Elle est malheureusement arrivée. Pour vous, que doivent faire les Ivoiriens pour ne pas connaître de nouvelles tragédies ?

 

A. B. : Bannir à jamais le concept d'ivoirité, qui est à l'origine aussi bien de la crise ivoirienne avant les élections que de la crise postélectorale. La Côte d'Ivoire appartient à tous ses enfants, sans distinction tribale ou religieuse et personne n'a le droit de prétendre qu'il est plus Ivoirien que son prochain, parce qu’en Côte d'Ivoire, on se connait par cœur.

Les concepts néo-négro-nazi tels que "Ivoirien de souche multiséculaire", "Ivoirien d'origine" et "Ivoirien de circonstance" ont mis le feu au pays. Ce n'est pas ainsi que nous bâtirons une nation.

Quant à ceux qui prétendent se référer à la Constitution, je voudrais leur rappeler que la Constitution doit être revisitée, parce que, en son état actuel, notre constitution est illégale et anticonstitutionnelle ; elle est née d'un référendum après le coup d'Etat du général Robert Gueï (paix à son âme). Vous conviendrez avec moi qu'un coup d'Etat est un acte anti-démocratique et anticonstitutionnel ; de ce fait, une constitution née de cet acte ne peut être qu'illégale, anti-démocratique et anticonstitutionnelle.

Nous devons donc respecter la voix des urnes et bannir la voix des armes. C'est ainsi que nous deviendrons un vrai modèle de démocratie dans la sous-région. N'acceptons plus jamais un coup d'Etat.

 

LP: Selon vous, quelles sont les conditions pour la réconciliation nationale ?

 

A. B. : Se pardonner et réparer les injustices. Reconnaître qu'on a offensé quelqu'un, c'est le commencement du pardon. Ne pas faire ce que nous reprochons à ceux qui nous ont offensés.

 

LP: Vous avez soutenu un moment le président Laurent Gbagbo. Aujourd'hui, quel regard portez-vous sur l'homme ?

A. B. : Pendant ma mission onusienne et ma mission comme Ambassadeur de la CEDEAO, j'ai tout fait à mon modeste niveau pour que monsieur Gbagbo mette fin à ce concept d'ivoirité. En vain. Je suis revenu à la charge en lui disant que le tandem Gbagbo-Soro était le tandem qui pouvait mettre fin à la crise militaro-politique, qu'il suffisait de donner des papiers aux Ivoiriens qui le demandent pour que les esprits soient désarmés, parce qu'on ne pouvait pas demander aux Forces nouvelles de désarmer quand la raison qui les a poussées à s'armer n'a pas été réglée.

Malheureusement, durant la campagne électorale, on parlait de "désinfecter la liste électorale" et, comme par hasard, tous les fraudeurs avaient des noms à consonance nordique… Comme si la fraude était génétique! La suite, vous la connaissez : on a supprimé les voix des électeurs de Bouaké, Korhogo, Boundiali, etc... Je n'ai pas compris l'entêtement suicidaire de Laurent Gbagbo. Tous ces morts pour rien ! Dieu merci, il n'a pas été tué.

 

LP: Avez-vous des nouvelles de Charles Blé Goudé, qui vous fréquentait par le passé?

 

A. B. : Les nouvelles que j'ai ne sont pas bonnes ; malgré les interviews sur RFI et la vidéo que j'ai vue et écoutée, j'ai des doutes. Je doute que Blé Goudé soit vivant. Je suis comme Saint Thomas : je ne crois que ce que je vois. Le jour où je verrai Blé Goudé en chair et en os, alors là, je croirai, je pourrai l'engueuler et lui dire qu'il aurait dû m'écouter pour éviter tous ces morts et toutes ces larmes. Et des fois, quand je pense à tous ces morts et à Blé Goudé lui-même mort, je ne peux m'empêcher de pleurer.

 

LP Quels sont vos rapports avec le Président Ouattara, le Premier ministre Guillaume Soro et l'ancien Président Bédié?

 

A. B. : Nos rapports sont excellents, c'est pour cela que leur légitimité républicaine m'amène à leur emboîter le pas dans le processus de réconciliation nationale. La pacification de la Côte d'Ivoire est l'affaire de tous, et pas seulement des politiques.

 

LP: Où en êtes-vous avec le projet de caravane pour l'unité nationale?

 

A. B. : Nos équipes sont à l'œuvre, mais pour le moment, je ne peux pas m'avancer sur le sujet.

 

LP: Vous avez mis sur le marché un nouvel opus, baptisé "Vision". Comment se comporte-t-il sur le marché et pourquoi avez-vous choisi cette appellation de "Vision"?

 

A. B. : Vision se comporte très bien. A l'heure où je vous parle, Vision est disque d'or. J'ai choisi cette appellation parce que la bataille d'Abidjan était visible de loin, même pour un aveugle. Il suffisait de lire les journaux Ivoiriens pour savoir que le "gban-gban" était inévitable.

 

LP: A quand votre retour au pays?

 

A. B. : Je serai au pays en août, Inch’Allah!

 

LP: Comment contribuerez-vous à ramener la paix et la concorde en Côte d'Ivoire?

 

A. B. : Comme je l’ai toujours fait, à travers mes chansons, à travers mes interviews et mes concerts. Et par la grâce de Dieu, j'espère que mes messages de paix, d'unité et d'amour ne tomberont pas dans des oreilles de sourds.

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30 juillet 2011 6 30 /07 /juillet /2011 17:24

L’artiste-musicien guinéen Sékouba Bambino Diabaté vient de sortir un nouvel album intitulé "Ma Guinée" (SBD Production) dans lequel il chante le "retour de la Guinée" et fait l’éloge de la paix, de l’unité et du travail pour la mettre sur le chemin du développement économique. Contrairement à ses précédents opus où les chansons d’amour dominaient, ce nouveau disque propose, dans un élan patriotique, un message fort d’unité et de paix qui constitue en même temps un appel au travail.

Bambino accompagne ainsi à sa manière ce qu’il considère comme une "nouvelle ère" pour son pays après l’élection d’Alpha Condé à la présidence de la République. Il rend hommage aux prédécesseurs de Condé (Sékou Touré, Lansana Conté, Moussa Dadis Camara, Sékouba Konaté) et se projette. Le premier titre de l’album, une reprise du mot d’ordre lancé par le nouveau président, lors de son investiture, "La Guinée Is Back", est surtout un cri d’espoir, celui de voir ce pays meurtri prendre le chemin du développement en s’appuyant sur les valeurs de liberté et de dignité ainsi que sur les ressources humaines et naturelles du pays.

"N’acceptons plus que notre grand pays soit à la traîne/L’heure est à l’unité et au travail/Gouvernement, paysans, journalistes, forces de sécurité, tout le monde est concerné", dit l’artiste dans le morceau "Ankawouly" (Levons-nous), véritable hymne au travail. Dans le but de galvaniser ses compatriotes, Sékouba Bambino rend hommage, dans "L’Indépendance", aux "héros" qui ont lutté pour rendre à la Guinée sa dignité et sa liberté : Samory Touré, Alpha Yaya Diallo, Kissi Kaba, Mamba Sano, Saifoulaye Diallo

L’artiste espère de ses compatriotes un sursaut qui leur permette de dépasser les clivages ethniques et régionaux. Il le dit dans "Kanben" (Unité) : "Si les enfants s’unissent, le pays connaîtra la prospérité/Si nous nous unissons, nos ressources vont nous profiter/Les jeunes veulent l’unité/Les femme veulent l’unité/Les syndicats veulent l’unité/Alors unissons-nous". "Il n’y a pas de Malinké, il n’y a pas de Kissi/Nous sommes tous Guinéens/Il n’y a pas de Peul, il n’y a pas de Soussou, il n’y a que des Guinéens", lance Sékouba Bambino Diabaté accompagné de notes de guitare solo.

Entre ces chansons "patriotiques", il y a cette belle chanson d’amour - ça ne pouvait manquer pour le "musicien des dames" – qu’est "Ayemi" (Où est-il/elle ?). Un titre sur lequel il atteint les sommets, rappelant les airs des groupes guinéens à succès des années 1960/70. Pour ce nouvel album arrangé par Kaba Kouyaté, Bambino s’est bien entouré : le jeu mêle instruments traditionnels mandingues (balafon, djembé, ngoni, kora), guitares (sèche et basse), faisant sortir l’originalité de ce musicien lancé dans une carrière solo depuis une vingtaine d’années.

Quatre des meilleures choristes de la scène musicale mandingue, Mama Keïta, Hadja Maningbé, Nana Kouyaté et Menton Kamissoko, soutiennent la voix ténor de Sékouba Bambino qui, même s’il s’inscrit dans une transition, incarne encore une certaine pureté de la musique mandingue.

Source : Agence de Presse Sénégalaise (APS)

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2 mai 2011 1 02 /05 /mai /2011 16:36

L'un est adulé pour ses pas de danses et ses belles paroles d'amour chantées, l'autre pour sa bravoure dans l'arène sénégalaise. Alioune Mbaye Nder et Modou Lô ont mis sens dessus dessous Nouakchott.

 

Danseur et percussionniste dans sa jeunesse, Alioune Mbaye Nder, bête de scène, a toujours drainé des foules dans la capitale mauritanienne. Et sa dernière sortie sur le podium de Racing Club de Nouakchott n'a pas failli à la règle.

 

Pourtant, cela faisait longtemps qu'il n'était pas venu se produire en Mauritanie. Comme en attestent les premières déclarations du lead vocal du Setsima Group : "Ça fait cinq, voire six ans que nous ne sommes pas venus jouer ici. Nous avons la nostalgie du public mauritanien. Ainsi, nous sommes-là pour donner à nos fans et au public le meilleur de nous-mêmes."

 

Depuis tout ce temps, les férus d'Alioune Mbaye Nder attendaient le retour de leur artiste. Et pour célébrer ce retour de l'enfant de Tivaouane, ses fans n'ont pas hésité à venir nombreux au Racing Club de Nouakchott. Une fois encore, ils ont pris leur mal en patience pour attendre l'arrivée de leur artiste à 2 heures 11 minutes précises sur le podium pour fredonner la fameuse chanson "Aladji". Inutile de dire que la fête fut belle, dansante et passionnante.

 

La "Modoumania" s'empare de la Mauritanie

 

Le lutteur de l'écurie "Rock Energie", Modou Lô, n'avait jamais foulé le sol mauritanien, mais il savait d'ores et déjà que ses fans ne se comptaient pas sur les doigts d'une main. Le lutteur des Parcelles Assainies n'était pas dépaysé au pays des "Ould" et des "Mint".

 

D'ailleurs, il l'a ouvertement dit en ces termes : "Aujourd'hui (jeudi), je suis très heureux de fouler pour la toute première fois le sol mauritanien. Et, je suis très heureux également de l'accueil que nos frères Mauritaniens nous ont réservé de Rosso-Mauritanie jusqu'à Nouakchott. C'est vraiment un grand plaisir pour nous, mon grand frère Alioune Mbaye Nder et moi, d'être aujourd'hui à Nouakchott parmi des hommes, des femmes et des enfants qui nous aiment."

 

Des gens qui aiment Modou Lô étaient venus massivement pour le lui faire savoir. Certains garçons et filles portaient sur la tête le fameux bonnet blanc du tombeur de Baye Madione, qu'ils ont acheté à 1.000 UM, soit 2.000 FCFA sur l'esplanade du Racing Club. Et d'autres buvaient coup sur coup le Café Touba surnommé, le temps d'un concert, "Café Touba Modou Lô".

 

Les uns et les autres n'ont pas manqué de sauter de joie, lors de la brève apparition de leur idole sur le podium du Racing Club. Ils ont surtout apprécié ses pas de danse en compagnie de son "grand frère Alioune Mbaye Nder".

 

Camara Mamady

Source : L’Observateur (Sénégal)

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1 mai 2011 7 01 /05 /mai /2011 21:20
Alpha BlondyLa star ivoirienne du reggae, Alpha Blondy a été victime d’un malaise alors qu’il jouait en scène, devant une nombreuse foule de spectateurs au Palais du peuple à Conakry, a constaté Aminata.com Mais avant de tomber à terre, le chanteur, après 47 mn sur le podium s’était excusé face à son public pour dire qu’il a mal. Et moins de dix minutes après, le roi du reggae, déterminé à continuer le spectacle intitulé "concert vivre la paix", est revenu. Moins de deux minutes après, il est tombé de lui-même et transporté dans les vestiaires. Il était 1H 30 du matin à Conakry.

Peu de temps après l’incident qui a mis fin au spectacle, Dr Makalé Traoré qui assure le haut patronage de l’évènement, jointe au téléphone par Aminata.com, a rassuré que l’artiste va mieux et se porterait bien. Puisque, à l’en croire, Blondy est monté de lui-même du véhicule qui l’a ramené à son hôtel. Et ne serait surtout pas hospitalisé, même si des médecins étaient avec lui.
Sur les causes du malaise, Dr Traoré soutient qu’il s’agit de la chaleur insupportable du Palais du peuple qui, en plus était archicomble. En tout état de cause, Dr Makalé rassure que le concert gratuit promis ce dimanche à 14, aura bel et bien lieu. En attendant, bien de spectateur est reparti la peur au ventre, effrayé par ce qui venait de se produire avec la vedette africaine du reggae dont le dernier séjour (émaillé d’incident) en Guinée remonte en 1985.

Source: Aminata.com (République de Guinée) 
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7 avril 2011 4 07 /04 /avril /2011 20:17

Alpha BlondyLe chanteur de reggae ivoirien Alpha Blondy était l’invité de Francis Laloupo, mercredi 6 avril, pour évoquer la situation en Côte d’Ivoire.

 

Alpha Blondy : "Je voudrais que les hostilités s’arrêtent, je voudrais que les deux camps se parlent encore, que les armes se taisent. Dans cette histoire, il n’y aura pas de vainqueur, et c’est la Côte d’Ivoire qui sera perdante. On est déjà assez déchirés, je ne voudrais pas qu’ils approfondissent la déchirure.

Francis Laloupo : Quel regard portez-vous sur Laurent Gbagbo, dont vous avez été proche il y a quelques années, et qui aujourd’hui est traqué dans sa résidence d’Abidjan ?

 

Alpha Blondy : Ecoutez, je vous invite à jeter un coup d’œil dans le dictionnaire. Le mot « reddition », allez chercher ce que ça veut dire. Quand vous aurez vu ce que ça veut dire, vous comprendrez que Laurent Gbagbo ne va jamais signer une reddition, jamais ! Ce mot reddition, c’est comme si on vous avait tout enlevé, il vous reste votre caleçon, et on vous dit « retirez votre caleçon ! »

 

Il y a des mots plus simples. Il y a quand même 44 % des Ivoiriens qui ont voté pour Monsieur Gbagbo. On ne va pas l’humilier à ce point-là ! Déjà, le fait d’avoir perdu les élections, c’est humiliant pour lui, et pour ceux qui l’ont soutenu. Maintenant, on ne va pas utiliser ce mot qui est lourd de sens. Le mot « démission » et « reddition », ce n’est pas la même chose ! Dire à quelqu’un « Vous avez perdu les élections , partez du pouvoir », ça on peut le dire ! Mais on ne doit pas utiliser le mot-piège de reddition. Si j’étais Laurent Gbagbo, je ne signerais pas cette p… de reddition !

 

Francis Laloupo : Comment négocier la fin des hostilités ?

 

Alpha Blondy : Il faut que la famille politique ivoirienne prouve aux Ivoiriens sa maturité. Moi, je ne veux pas que Laurent Gbagbo meure. Ils n’ont qu’à se débrouiller pour trouver une solution, mais il doit rester vivant.

 

J’aurais voulu que la Côte d’Ivoire ne vive pas ça. C’est quoi cette histoire de Gladiator, où tout le monde s’en va achever le méchant ? Laurent Gbagbo est un Ivoirien, Alassane est un Ivoirien, les Forces Républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI) sont des Ivoiriens, les Forces de Défense et de Sécurité (FDS) sont des Ivoiriens, même les miliciens sont des Ivoiriens… C’est quoi cette boucherie entre Ivoiriens ? Si c’est ça la politique, je suis vachement déçu…

 

Moi, ce que je leur demande, c’est de trouver une solution. Puisque toutes les guerres se finissent par des négociations, pourquoi ne pas commencer par là ? Pourquoi ne pas faire l’économie du sang et des larmes qu’on voit aujourd’hui, avec des corps qui pourrissent dans les rues d’Abidjan ?

 

Francis Laloupo : Le bilan va être lourd… Comment gérer les lendemains de ces hostilités ?

 

Alpha Blondy : J’invite Monsieur Alassane Ouattara à sauver Laurent Gbagbo pour ne pas empoisonner son pouvoir. Je ne sais pas comment il va faire, mais si Laurent Gbagbo meurt, je ne sais pas comment il pourra réconcilier le pays."

 

 

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5 avril 2011 2 05 /04 /avril /2011 18:15

Alpha_Blondy.jpgL'artiste d'origine ivoirienne Alpha Blondy vient de sortir, quatre ans après "Jah Victory", son vingtième album, Vision, signant ainsi son retour sur la scène musicale internationale.

 

Cela fait bientôt trente ans qu'Alpha Blondy tente d'unir les peuples à travers la musique. Mais, cette mission subit souvent les revers de l'Histoire. Et quand les notes ne suffisent plus, il faut des actes.

 

Cet artiste ivoirien fait partie aujourd'hui de ces militants qui ne se contentent pas d'espérer. Son dernier album en date, Vision, en est une belle illustration.

 

Depuis, le tout début des années quatre vingt, cette figure emblématique du reggae africain  y fait entendre sa voix pour bousculer les mentalités. Il a réussi à faire évoluer les consciences des populations africaines notamment ses jeunesses qui se sont biberonnées de ses chansons très engagées. Il s'est battu pour la démocratie qui, a-t-il toujours rappelé, est un impératif en Afrique. Que dire également de son combat pour la liberté!

 

Il s'est élevé contre l'ivoirité qu'il considère comme une bombe à fragmentation ethnique qui a mis en péril la Côte d'Ivoire. A force de côtoyer le monde de la politique, il s'est fait une conscience: "La politique, c'est pour les politiciens".

 

Dans l'album Vision dont la plupart des chansons sont écrites en Dioula, Alpha Blondy tente d'avaler ses frustrations et ses blessures qui ont assailli toute sa carrière musicale et toute son existence. Il y tient, comme pour refuser de se laisser aller dans l'erreur et l'acidité, un discours pacificateur et met en valeur l'Afrique.

 

Alpha Blondy a été nommé messager de la Paix pour l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (O.n.u.c.i.) pour parler aux différentes parties en conflit dans la crise ivoirienne. Avec Vision qui se place entre roots, reggae et rock, Alpha Blondy rappelle que la lute continue pour la liberté, la démocratie, l'égalité et la justice. On y retrouve des chansons pleines d'espoir comme Rasta Bourgeois.

 

Alpha Blondy sera, en concert, au Stade de France, le 11 juin 2011 à l’occasion de "La Nuit Africaine". Et en Mauritanie également.

 

Babacar Baye Ndiaye pour Cridem

 

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24 mars 2011 4 24 /03 /mars /2011 22:21

coubaElevée au rang d’ambassadeur 2011 de la jeunesse dans la lutte contre le vih/sida, l’artiste musicienne Coumba Gawlo Seck a invité ses frères et sœurs du Pakao à redoubler de vigilance pour réduire la propagation virale dans la région.

 

Cette invite de l’artiste ambassadeur est soutenue par le président du conseil national de la jeunesse Aliou Sow. Procédant au lancement officiel de la semaine, le Ministre de la jeunesse Mamadou Lamine Keita a aussi lancé le défi zéro infection. "Le chef de l’Etat son Excellence Me Abdoulaye Wade accorde une importance capitale à sa jeunesse. Il a invité les jeunes filles et les jeunes garçons à freiner les infections car la réussite des programmes de développement passe par la santé de la couche la plus active de la population c'est-à-dire les jeunes".

 

Le thème retenu cette année est "Leadership des jeunes filles, une réponse pertinente contre le vih/sida pour le nouveau cinquantenaire". A relever que tout au long de la cérémonie, une unité mobile du CNLS a procédé au dépistage volontaire, et c’est l’inauguration du centre de conseil pour adolescent qui a mis un terme à la cérémonie.

 

Voici l'intégralité du discours de l'artiste Coumba Gawlo Seck:  

   

Mesdames, Messieurs,

 

Avant de commencer mon propos, je vais faire une révérence sur cette belle terre du sud.

 

ENSUITE dire aux Natifs et Habitants de Sédhiou….

 

Ô combien je suis honorée d'être parmi vous. Vous me voyez également honorée du choix portée sur ma modeste personne. Honoré de la distinction qui m’est faite en ce jour. Je suis une femme de défis, et j’aime les challenges. Donc, c’est avec un réel sentiment de fierté que j’aborde, ce matin cette cérémonie.

 

Monsieur le Ministre, Mesdames, Messieurs

 

J’accepte le statut d’ambassadeur. Dores et déjà, je m’engage à en porter haut, les principes et les idéaux. Dans ce cadre je cheminerais avec mes sœurs, vers tous les défis….Paroles de grande sœur, kaddu TAW ….à vous Femmes de Sédhiou, à mes sœurs….à ma famille….

 

"Ci kaalama wolof, mane Coumba Gawlo, nangou na THIEUR BI. Maanam …doone taawou keur guy".

 

Parlant de ce qui nous réunit, nous savons que la pandémie du VIH/SIDA est un enjeu de développement complexe à l’échelle planétaire. Nous savons aussi saluer les moyens déployés par les autorités publiques et les ONGS. Le Sénégal reste dans sa bulle, avec un taux de prévalence des plus bas en Afrique. Mais, il faut continuer de sensibiliser, car la bête est à la porte de chaque demeure. C’est un fléau, une pandémie qui fait des ravages dans toutes les couches de la société, avec un pic d’alerte concernant la tranche jeunes femmes jeunes filles….il faut AGIR.

 

AGIR ET REAGIR tel un slogan tout trouvé, pour un programme d’envergure en vue de conscientiser et d’éduquer sur le VIH/SIDA.

 

1. AGIR pour s’en prémunir et, se dire : Ca ne passera pas par moi.

 

REAGIR en mobilisant sur les capacités locales en vue de sauver d’autres jeunes, en faisant passer l’information, autour de soi.

 

Il faudra également :

 

- offrir davantage de services liés au VIH/SIDA

 

- former des jeunes conseillères à l’échelle nationale, des volontaires pour informer sur les MST et sur les risques d’infections par le VIH/SIDA face aux personnes contaminées

 

- sensibiliser en osant parler de VIH/Sida en milieu scolaire

 

- sensibiliser les leaders traditionnels et religieux

 

- multiplier les plaidoyers auprès des politiques

 

- développer des messages dédiés, pour promouvoir le changement d’attitude sexuelle

 

- promouvoir largement le dépistage prénuptial.

 

- multiplier les espaces de dépistage dans les zones de conflits.

 

Mesdames et Messieurs,

 

 

Le VIH/Sida est une maladie du sang

 

C’est une cause de mortalité conséquente

 

C’est une maladie que l’on peut éviter

 

C’est possible de la faire reculer

 

Le VIH/SIDA … c’est l’affaire de tous …il est urgent de faire basculer les chiffres

 

l'Assemblée générale des Nations Unies continue d’engager les États Membres à poursuivre, des stratégies nationales visant à promouvoir la sensibilisation, la prévention, les soins et le traitement du VIH/SIDA dans les opérations d'urgence, en accordant une attention particulière aux femmes et aux enfants.

 

Il y a plusieurs autant de facteurs d’expansion du VIH/SIDA :

 

- l’environnement social et culturel, les coutumes, la polygamie sans dépistage prénuptial.

 

- Le manque de prise sur les comportements sexuels des hommes,

 

- Le manque de pouvoir de négociation du port du préservatif à cause du déséquilibre social entre les hommes et les femmes

 

- L’analphabétisme, les conflits sociaux, les violations graves et répétées des droits humains, les systèmes sanitaires démunis,

 

- Les lois inspirées des coutumes, qui affaiblissent parfois le statut des femmes et les placent dans une position de plus grande vulnérabilité.

 

OBJECTIF 2015 : ZERO INFECTION

 

C’est possible par la prise en compte et une conscience levée sur les questions relatives au VIH/SIDA

 

Les dispositions juridiques sont souvent inégalitaires et inéquitables notamment pour les femmes. Situation à l’origine de la vulnérabilité de ces dernières.

 

En Afrique, les femmes sont généralement victimes de pratiques traditionnelles néfastes telles que les mariages forcés, l’excision mais aussi victimes des comportements à risques de leurs partenaires impliqués dans des partenariats sexuels multiples.

 

Le chemin est tracé, je prie Allah de m’ouvrir la voie pour vous représenter dignement, et véhiculer les messages porteurs de succès.

 

J’y mettrai mon cœur et toute mon âme, afin que notre pays enregistre … ZERO INFECTION à l’horizon 2015.

 

Ce n’est pas fini car vous allez me manquer mes amis.

 

Je reviens à Sédhiou très prochainement …. Il y a tant à faire avec vous.

 

 

Je vous remercie

 

Source : www.leral.net

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23 mars 2011 3 23 /03 /mars /2011 14:46

Pour la star ivoirienne du reggae, la crise et la violence en Côte d'Ivoire sont aussi incompréhensibles qu'inutiles: il n'y aura pas de vainqueur et il faut négocier. Au cœur du problème: l'ivoirité.

 

Ancien messager de la paix pour l’ONU, toujours ambassadeur de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao), la star du reggae a joué un rôle de facilitateur au moment des accords de paix de Ouagadougou, entre le régime de Laurent Gbagbo et la rébellion nordiste des Forces nouvelles (FN), menée par Guillaume Soro. Des accords signés en 2007 entre deux camps qui s’affrontent aujourd’hui à l’arme lourde.

 

La voix d’Alpha Blondy, en Côte d’Ivoire, porte au-dessus des partis. Bien connu pour son franc-parler et sa profonde aversion pour le mensonge, l’artiste a soutenu Laurent Gbagbo, mais a aussi été l’un des premiers à l’appeler publiquement à quitter le pouvoir, en décembre 2010. Son point de vue, pour SlateAfrique, sur la situation actuelle.

 

SlateAfrique - Un état d’esprit très polarisé et violent s'est installé à Abidjan. Comment le vivez-vous?

 

Alpha Blondy - Je suis sans prétention. Je suis habitué aux insultes et aux injures. Si je devais mettre les insultes que j’ai reçues à la banque, je serais multimilliardaire! Je fais mes chansons, j’alerte. Après, on me dit toujours: «Alpha, tu avais raison, on aurait dû t'écouter.» C’est ça qui m’énerve.

 

SlateAfrique - Les élections n’ont-elles pas marqué la fin de l’ivoirité, avec une alliance entre Baoulés et gens du Nord qui a fonctionné en faveur d’Alassane Ouattara?

 

A.B. - Je suis désolé, mais la guerre actuelle est encore celle de l’ivoirité. Les 600.000 voix annulées l’ont été dans le Nord. Pourquoi voulez-vous qu’une région soit comptable des erreurs d’une administration? Pourquoi avoir ressorti la carte ivoiritaire? Il suffisait au président du Conseil constitutionnel d’appliquer l’article 64 du code électoral ivoirien pour invalider les élections sur tout le territoire national. Pourquoi ne l’a-t-il pas fait? Le président Gbagbo avait le temps, en 45 jours, de refaire les élections! Je ne suis pas un politicien. Si un inculte comme moi peut voir ça… C’est flagrant!

 

SlateAfrique - D’où vient le problème de l’ivoirité?

 

A.B. - Avant l’indépendance, il n’y avait pas de papiers d’identité ou d’état civil. Beaucoup de gens comme moi sont «nés vers» telle date. Il fallait en prendre conscience et donner leurs papiers aux gens, réparer l’erreur administrative de la colonisation et des différents gouvernements qui se sont succédé.

Au début, on a accusé Henri Konan Bédié [ex-président de la Côte d’Ivoire au pouvoir de 1993 à 1999, ndlr] d’être le père de l’ivoirité. Bédié est tombé dans le piège. Ses adversaires voulaient détruire son parti, le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI).

Quelqu’un qui était supposé être un conseiller de Bédié, l’historien Pierre Kipré [ensuite envoyé par Laurent Gbagbo en tant qu’ambassadeur à Paris, ndlr] a trouvé cette formule: «Ivoiriens de souche, Ivoiriens de souche multiséculaire et Ivoiriens de circonstance» —et bla bla bla, pour diviser la famille ivoirienne. Le rêve de Félix Houphouët-Boigny [au pouvoir de 1960 à 1993, ndlr] était de créer les Etats-Unis d’Afrique dans son pays.

 

SlateAfrique - Que s’est-il passé, ensuite?

 

A.B. - Personne n’a prévenu Bédié que c’était une bombe à fragmentation ethnique, et il a cru à un concept culturel. Bédié a fait la paix avec Ouattara [ex premier ministre de Houphouët-Boigny. Selon les Nations unies et la communauté internationale, il a remporté la présidentielle de décembre 2010 avec 54% des suffrages, ndlr] quand il a compris.

Ouattara a été brûlé par l’ivoirité. Bédié a été brûlé par l’ivoirité. Quand Bédié est tombé, les «Ivoiritaires» sont allés du côté du putschiste militaire Robert Gueï [auteur du coup d’Etat de 1999, ndlr], alors qu’ils étaient dans le PDCI, le parti de Bédié. Quand Gueï est tombé, ils se sont positionnés derrière Gbagbo.

J’ai dit au président Gbagbo, attention: il y a des Ivoiritaires tapis dans l’ombre de la présidence, ils sont en train de miner votre pouvoir, de vous mettre sur la tête la couronne de l’ivoirité. Le tandem Gbagbo-Soro [ex chef de la rébellion et ex premier ministre de Gbagbo, Guillaume Soro est désormais le Premier ministre de Ouattara, ndlr] était la chance de la Côte d’Ivoire. Mais finalement, les Ivoiritaires et les va-t-en guerre ont eu raison.

 

SlateAfrique - Peut-on dire que Ouattara est aussi un va-t-en guerre, puisqu’il réclame une action militaire extérieure pour déloger Laurent Gbagbo du pouvoir?

 

A.B. - Non! Gbagbo et Ouattara sont deux victimes face à face. Ouattara est une victime de l’ivoirité. Gbagbo, lui, a hérité de la guerre de l’ivoirité. Voilà pourquoi son tandem avec Guillaume Soro pouvait mettre fin à l’ivoirité.

L’alliance entre les rebelles des Forces nouvelles (FN) et les Forces de sécurité [FDS, loyales à Gbagbo, ndlr] aurait pu mettre fin à la crise. Mais l’économie de guerre en arrange certains, dans les deux camps. Nous assistons à la victoire de ceux-là, de ceux qui prennent des commissions sur les achats d’armes. Il y a des gens que la paix n’arrange pas.

 

SlateAfrique - La situation est-elle encore rattrapable?

 

A.B. – J’ose l’espérer. Que les armes se taisent! Qu’on arrête de tuer les civils! Que les FDS et les FN ou le commando invisible arrêtent de se tuer, de s’entretuer. J’invite tous ceux qui vont sur Abidjan.net et les forums de grands débats à arrêter les insultes et les phrases incendiaires: «Je veux du sang, du sang, du sang», «Je veux égorger les Dioulas», «Je veux égorger les Bétés».

Je demande aux Ivoiriens d’arrêter d’être bêtes. Ne soyons pas bêtes! En vérité, celui qui tue Gbagbo aura tué Ouattara. Celui qui tue Ouattara aura tué Gbagbo. OK? Je suis fatigué de toujours vous mettre en garde. Je ne veux plus avoir raison. Il faut prendre ses responsabilités!

Arrêtons de dire c’est la faute à la France, c’est la faute au Burkina Faso, c’est la faute à la communauté internationale. Si nous et nos politiques avions été à la hauteur, ni la France, ni le Burkina Faso, ni la communauté internationale ne se seraient invités dans notre débat. Prenons nos responsabilités!

On se demande de quoi l’Union européenne se mêle… Voilà des gars qui ont mis 300 milliards de francs CFA [457 millions d'euros] dans nos élections [et le processus de désarmement et recensement qui a précédé le scrutin, ndlr], les plus chères au monde. Ils se mêlent de là où leur pognon est passé! Cette fois-ci, les ennemis de l’Afrique, ce sont les Africains. Les ennemis de la Côte d’Ivoire aujourd'hui, ce sont les Ivoiriens. Chaque mort ivoirien interpelle tous les Ivoiriens. Je voudrais que cette bêtise qu’est la tuerie s’arrête.

J’ai pitié du ou des vainqueurs, ils seront inconsolables devant l’étendue de leur victoire. Tout a une limite. Même les plus grosses bêtises comme celle que nous vivons.

 

SlateAfrique - Un scénario rwandais est-il possible en Côte d’Ivoire?

 

A.B. - On est bien partis pour ça... Sur le forum Abidjan.net, on la voit bien, toute cette haine. L’Ivoirien a cette insouciance bête de vouloir mimer toutes les bêtises d’ailleurs. «Ouattara, c’est Hitler», «Gbagbo, c’est Hitler»... Arrêtez de faire appel au malheur! Dieu vous écoute, il va exaucer vos vœux!

Depuis très longtemps on entend dire: «Un jour ça va chauffer dans ce pays, ça va chier ici, on va se faire ceci, on va se faire cela.» Dieu a entendu le message. Voici déjà la guerre. Et pour dire à quel point ils sont naïfs, mes frères: certains sont encore là, à attendre «le coup de sifflet pour le départ». Ah bon? Parce que c'est un match? Idiots! La guerre civile a déjà commencé. Il faut que cela s’arrête!

 

SlateAfrique - Comment pourrait-on sortir de la crise?

 

A.B. - Je fais une proposition, et si elle blesse quelqu’un, ce n’est pas la peine d’aller sur Internet pour m’insulter. Si ma proposition ne vous plaît pas, allez sur Internet faire d'autres propositions. Les insultes ne sont pas des propositions. Il faut mettre un terme à cette bestialité qui déchire notre pays.

Je demande au camp Ouattara de relancer les discussions avec le camp Gbagbo. Il faut qu’il propose de débloquer les fonds de Gbagbo et de ses proches, de dégeler leurs avoirs et de voir comment lever les sanctions. Il faut repartir vers Gbagbo et faire des propositions de départ du pouvoir.

Quel Ivoirien va accepter, après avoir été président, de se retirer avec ses comptes bloqués, ses avoirs gelés, avec en prime un passage devant la Cour pénale internationale (CPI)? C’est peut-être trop tard pour les négociations, mais mieux vaut des négociations que la guerre! Aidez-nous à stopper cette guerre!

 

Propos recueillis par Anne Khady Sé

 

Alpha Blondy prépare la sortie de son nouveau disque, Vision, le 4 avril, et des concerts en France.

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