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30 novembre 2010 2 30 /11 /novembre /2010 17:30

cheikh-n-diayeCheikh Ndiaye est un jeune réalisateur franco-mauritanien qui a réalisé "Najb Soudani, artisan et maître Gnawi", "Malouma, diva des sables" et "L’ombre des marabouts" fait partie des invités de la 5e édition de la Semaine Nationale du Film dont les rideaux vont tomber ce 29 novembre.

 

La réalisation, c’est votre rayon d’action. Quelle appréciation faites-vous des films qui sont en compétition à la 5e édition de la Senaf ?

 

Malheureusement, je n’ai pas pu voir tous les films. J’en ai vu quelques uns. Parmi ceux que j’ai vus, il y’en a d’assez intéressant. Ils sont à leur début, ils sont jeunes, pleins d’énergie et d’espoir. Je pense que ce que fait la Maison des Cinéastes est fondamental pour la Mauritanie où il n’y a pas grand-chose dans le domaine du cinéma. Je suis très heureux de voir qu’il y’a beaucoup de jeunes réalisateurs qui ont envie, qui dégagent de l’énergie. J’ai vu des choses qui n’étaient pas forcément abouties. Mais, c’est très prometteur.

 

Il y’a encore beaucoup de choses à faire dans le développement du cinéma en Mauritanie. On sait que vous vivez en France. Allez-vous revenir en Mauritanie pour participer à la diffusion du cinéma mauritanien et lui donner un coup de fouet afin qu’il progresse ?

 

Je suis toujours prêt à participer à la construction du cinéma mauritanien. J’essaie de faire mon travail de cinéaste. J’ai des envie de faire des projets en Mauritanie, de parler de ce pays. Je suis toujours prêt à participer à tous les évènements qui sont en relation avec le cinéma mauritanien avec plaisir.

 

Vous avez réalisé un film sur une figure de la musique mauritanienne en l’occurrence Malouma. Allez-vous continuer dans la même lancée pour faire connaitre d’autres figures du pays ?

 

Pour l’instant, je ne sais pas trop. Je n’ai pas encore de projets qui sont déjà définis. Tout est possible. Je n’ ai pas beaucoup de films. J’ai juste réalisé deux films. Donc, je suis à mes débuts de mon travail de documentariste. Mais, bien sûr, j’ai envie de parler également de la Mauritanie pas uniquement que des personnalités. Parler de la Mauritanie, c’est une envie que j’ai. J’ai également envie de faire un film sur l’histoire de ma famille. Je suis venu à la Senaf pour voir comment démarrer ce projet-là. J’ai également envie de faire un film sur les femmes mauritaniennes comme je l’ai fait déjà avec Malouma mais tout en allant plus en profondeur pour parler d’elles.

 

Le cinéma mauritanien, dit-on, est sur la bonne piste. Eprouvez-vous le même constat ?

 

Pour moi, il est important qu’on construise notre cinéma, qu’on reconstitue la mémoire de la Mauritanie. Je suis très optimiste. J’ai vu des films très intéressants. D’ailleurs, j’ai vu un film documentaire (El Kewlaba) qui m’a beaucoup plu parce qu’il est très émouvant. Je pense qu’il y’a du talent. Maintenant, il faut continuer dans la même lancé. Je sais qu’Abderrahmane Ahmed Salem est très impliqué dans ce sens avec la Maison des Cinéastes, qu’il a des envies très fortes de former de jeunes cinéastes. Je suis optimiste pour l’avenir d’autant qu’il n’y a pas eu grand-chose auparavant. Il y’a eu très peu de réalisateurs mauritaniens. Si, on n’en a plus, cela ne peut qu’être bénéfique pour le cinéma mauritanien.

 

Propos recueillis par

Babacar Baye Ndiaye

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