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17 mars 2010 3 17 /03 /mars /2010 23:38

Le 16 mars dernier, au Centre Culturel Français Antoine de Saint-Exupéry de Nouakchott, des journalistes ont été empêchés d’entrer en contact, à la fin du spectacle, avec l’artiste sénégalais Naby, lauréat du Prix Découvertes RFI 2009, qui était de passage à Nouakchott dans le cadre de sa tournée dans les centres culturels et alliances françaises en Afrique. Mépris ou indifférence ?

 

Toujours est-il qu’au départ, le staff de Naby avait prévu de tenir, comme partout d’ailleurs où il s’est rendu en Afrique, une conférence de presse à Nouakchott. Mais, on fera croire au manager de ce dernier Guillaume Garcia qui a émis des propos désobligeants à l’endroit des journalistes mauritaniens, que ces derniers sont des corrompus, sans vergogne et qui ne pensent qu’à l’argent.

 

Ces propos inconsidérés et hypocrites n’ont pas manqué de susciter l’émoi, l’indignation, l’embarras et la consternation au sein des journalistes présents lors de cette soirée. De telles paroles insultantes et diffamatoires, condamnables, lâches, grossières et mensongères ont été exprimées en Mauritanie, face à des journalistes mauritaniens, par le staff du CCF. Ces propos auraient été de grand intérêt si tous les journalistes étaient des avides qui se dérobent et qu’on nourrisse de bonnes choses pour être discrédités un jour.

 

C’est vrai que des brebis galeuses, il en existe partout dans le monde même en France, le pays des droits de l’Homme. Même au pays de Victor Hugo et de Nicolas Sarkozy, il y’a également des journalistes peshmergas comme on dit en Mauritanie.

 

Si le Centre Culturel Français Antoine de Saint-Exupéry est incapable de nous rendre la reconnaissance que nous méritons à juste titre, il est inadmissible qu’il nous prive notre droit de faire correctement notre travail qu’on a toujours accompli d’ailleurs avec dignité et honnêteté dans le respect de la profession journalistique.

 

Mais comme le disait Rabindranath Tagore, un grain de poussière ne souille pas une fleur. Car, à ce que nous sachions, les journalistes, du moins pour ceux qui tentent de s’atteler correctement à leur tâche en couvrant tant bien que mal et sans gémir leurs activités sont loin de humer l’air de la facilité et de la corruption.

 

Babacar Baye NDIAYE

 

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