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11 janvier 2011 2 11 /01 /janvier /2011 15:55

mcjs_Mahfoud.jpgLe Sénégal a accueilli du 10 au 31 décembre dernier le 3e Fesman, Festival Mondial des Arts Nègres. Une messe qui a réuni l’Afrique (au nord comme au sud du Sahara) et sa diaspora. Au menu : littérature, musique, débats intellectuels, arts plastiques et visuels, cinéma…

Bref, tout ce que le continent peut avoir de créatif. Pour ce rendez-vous, hommes politiques et personnalités des arts et de la culture n’ont voulu se faire conter. Surtout pour soutenir un nouvel élan qui ne peut que renforcer les ambitions d’une Afrique qui a plus jamais besoin d’unité.

La Mauritanie était là, pour son voisin. Mais surtout pour marquer la symbiose d’une communauté de destin.

C’est pourquoi, dans l’ambition sous-régionale qui caractérise ses actes depuis sa venue au pouvoir, le président Mohamed Ould Abdel Aziz n’a ménagé aucun effort pour que son pays soit représenté comme il se doit. Et comme pour montrer la directive à suivre, il a fait le déplacement et prononcé le 10 décembre, à Dakar, un discours dans lequel il loue les relations entre le Sénégal et la Mauritanie. Mais surtout les liens qui méritent d’être renforcés entre toutes les nations africaines.

En s’exprimant en français et wolof, langue du pays hôte et dans l’emblématique Stade Léopold Sédar Senghor, le président Mohamed Ould Abdel Aziz montre combien il tient à l’unité des entités arabe et africaine de son peuple et de ses voisins. Il souligne, par les mots justes, les méfaits de l’esclavage et de la déportation des fils d’Afrique ; mais loue les efforts à consentir davantage pour un avenir meilleur.

Puisqu’il faut tirer les leçons du passé, afin de mieux planifier le futur. Ce qui l’autorise à dire : « en voyant cette jeunesse pleine de dynamisme, je suis rassuré de savoir que nous pourrons compter sur elle pour bâtir l’avenir du continent ». L’élan est panafricaniste, pour ne pas dire simplement optimiste pour un continent que les mauvaises langues disent meurtri.

Et cela ne pouvait que mettre du baume au cœur du président sénégalais, Me Abdoulaye Wade. Car nombreux étaient les sceptiques à son projet de réédition de ce Fesman qui ne s’était pas tenu depuis 1977 ! Les critiques n’avaient donc pas manqué. Mais comme on le sait, l’échec est plus dans l’inaction que dans l’audace. Voilà pourquoi, à peine les rideaux tombés sur le 3e Fesman, que Me Abdoulaye Wade dépêche son chef de diplomatie, Me Madické Niang, ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères à Nouakchott.

Celui-ci est porteur d’un message de remerciement, de reconnaissance à celui qu’il appelle « son frère ». Les mots prononcés à Dakar, par le président Mohamed Ould Abdel Aziz, ont été hautement appréciés par le peuple mais aussi la classe politique sénégalaise. Ils ont touché, dit-on, le cœur des Sénégalais qui parlent d’un hymne à l’amitié et la solidarité des peuples.

Pour joindre l’acte à la parole, le diplomate sénégalais avait avec lui l’album-photo de la présence mauritanienne à l’événement. Les images du discours d’ouverture du président bien sûr, mais aussi la présence significative des délégations mauritaniennes. En effet le Ministère de la Culture, de la jeunesse et des sports, avait envoyé plus de 50 jeunes ; musiciens, plasticiens, décorateurs…

Du 8 au 31 décembre ces derniers ont animé le site du village du Fesman à Ngor et participé à plusieurs activités. Toutes les attractions se faisaient autour d’eux, avec un Tchartchoura plus que jamais inspiré et boute-en-train. Les chaines de télé, TV5, CNN, Africable, RTS, Télé Bénin et bien d’autres leur consacreront d’énormes reportages. L’ambiance mauritanienne ne s’invente pas ! Le 15 décembre, au Monument de la Renaissance, les artistes mauritaniens furent privilégiés sur le tapis rouge.

Ils seront ovationnés par les présidents du Cap Vert, de la Libye, de la Guinée Bissau, du Liberia et bien sûr Me Abdoulaye Wade. Le remake sera le 27 décembre lorsque ce dernier débarque au village et fait escale « chez eux ».

Le drapeau mauritanien dignement exhibé ! Puis, le 30 décembre, c’est à l’Institut français Léopold S Senghor que le ballet conduit par Selami Ould Moulaye fait sa dernièrement prestation, partageant la scène avec Yves Niang, Alioune Kassé et Abou Thioubalo !

« Pour nous, dit enthousiaste Mahfoud Ould Mohameden, ce fut une très belle expérience. Non seulement nous avons représenté dignement notre pays, mais nous avons élargi notre champ artistique par le biais des échanges que nous avons eus». « Nous avons, poursuit-il, été mis dans d’excellentes conditions, et par notre Ministère de tutelle et par les autorités sénégalaises que nous remercions ».

Source: CRIDEM avec Bios Diallo

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