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9 février 2011 3 09 /02 /février /2011 15:43

2-copie-4.JPGEn plus de la voix, ce petit bout de bois de Dieu d’origine sénégalaise dégage une mine coquette et affriolante. A peine âgée de vingt ans, Tabara Diop veut briller comme un diamant dans la poussière. Lors de Tous en scène du 13 janvier au Centre Culturel Français Antoine de Saint-Exupéry de Nouakchott qui a réuni de jeunes talents mauritaniens, elle avait interprété quelques morceaux de salsa.

 

Une prestation qui a fait tâche d’huile. Le 20 janvier, elle fera également une apparition sur la scène de la nouvelle maison des jeunes de Nouakchott, lors du concert du rappeur sénégalais Simon. A cette occasion, Cridem a rencontré cette jeune artiste sénégalaise qui a, à l’heure actuelle, pris ses quartiers à Nouakchott.

 

La découverte de la musique

 

Née en 1989 à Guédiawaye, dans la banlieue dakaroise, Tabara Diop a très tôt pris conscience de son environnement social, de la misère ambiante qui frappe des milliers de foyers entiers. "Et si tu n’es pas forte, tu pètes les plombs", dit-elle. Dès lors, elle va garder la tête haute, affronter la vie courageusement, avoir des idées bien arrêtées et nourrir progressivement des ambitions et des défis. Elle trouvera sa voie dans la musique.

 

Et fera ses premiers pas au collectif de rap sénégalais "Mauvais Esprits" qu’elle quittera pour intégrer d’autres groupes de rap et continuer à creuser son propre sillon. Puis, cet esprit libre qui refuse les cantonnements et l’unilatéralisme décide alors de mener une carrière solo pour mesurer ce qu’elle vaut. Pas question pour elle de se figer sur un seul genre musical. Elle veut faire de la musique tout simplement, une musique sans frontières.

 

Sa personne qui est du genre à s’adapter très rapidement a découvert la musique alors qu’elle était encore très jeune. A l’époque, se souvient-elle, lorsqu’elle entendait un air de chanson, elle le reprenait en chœur. C’était son péché mignon. La force de l’écriture s’accapare d’elle. Elle se sert, comme substrat, de la vie, pour écrire. Puis, elle se met à composer pour accoucher ses états d’âme et ce qu’elle ressentait au fond d’elle-même et qui n’arrête pas de la déchirer comme une lame.

 

Etre à l’image de…

 

Tabara Diop se fascine d’Angélique Kidjo, de Césaria Evora, de Coumba Gawlo Seck, de Yandé Codou Sène, de Myriam Makéba sans oublier la jazzwoman Bineta Fall et veut être à leur image. "C’est des femmes africaines qui se sont battues pour l’Afrique et qui ont beaucoup fait pour le continent Noir, explique-t-elle. Elles ont su imposer leur musique et valoriser la femme noire." Résultat, Tabara Diop se retrouve dans leur musique.

 

Cette diplômée en réseaux et maintenance informatique, en marketing et commerce international et en restauration s’est faite toute seule comme une grande et comme celles dont elle a envie d’être à leur image. Tabara Diop dort peu et sa vie se résume à contenter sa mère dont elle est la fille aînée et de qui elle tient son caractère fort. "La journée, je travaille et la nuit, je joue", souligne-t-elle.

 

Tabara Diop a de la sève sur les jambes et un parcours couronné d’histoires inoubliables. Elle a assuré des premières parties du mythique groupe sénégalais Xalam 2 qui s’est récemment reconstitué et de Coumba Gawlo Seck. Elle a participé à de nombreuses rampes de lancement pour jeunes talents comme Superstar animée sur la RTS1 par Dj Boub’s et Africa Stars présentée par Claudy Siar. "Ce fut de belles et riches expériences", avoue-t-elle.

 

Au pays d’un million de poètes

 

Après avoir été en Gambie, une fois, dans sa vie, la jeune Tabara Diop veut donner de la suite à sa carrière de musicienne au pays d’un million de poètes où elle compte des amis et des parents. Portée par une envie irrésistible de découvrir, d’aller à la rencontre des autres, elle est venue s’enrichir, dit-elle, en Mauritanie, un pays dont elle est tombée vite sous le charme.

 

"J’ai été agréablement surprise de voir combien la Mauritanie était vaste avec une faible population contrairement au Sénégal où tout est exigu. Il y’a beaucoup d’espace en Mauritanie, il y’a la vie et la nature", confie cet esprit indépendant qui se sent déjà chez elle. D’ailleurs, un de ses oncles a épousé une mauritanienne. Vive le brassage des peuples et des cultures !

 

Babacar Baye Ndiaye pour Cridem

 

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