A la Xe édition du Festival International de la Dramaturgie Contemporaine qui se déroulera au Piccolo Teatro de Milan, en Italie, au Théâtre de l’Europe, du 21 au 26 septembre 2010, la Compagnie Théâtre Nomade jouera "La Légende de Wagadu vue par Sia Yatabéré" de Moussa Diagana.
"Notre intérêt envers ce spectacle est lié au prestige de l’auteur, Moussa Diagana qui, à notre connaissance, est non seulement un dramaturge de grande valeur, mais aussi un profond connaisseur de la société contemporaine et un intellectuel de portée internationale.
La présence et al contribution artistique de la Compagnie Théâtre Nomade auraient aussi le grand mérite de diffuser la culture et les traditions de la Mauritanie, un pays très peu connu par nous, à travers le théâtre", a expliqué Angela Lucrezia Calicchio, directeur du Festival International de la Dramaturgie Contemporaine.
Pour cette année-ci, l’édition de ce Festival sera consacrée aux pays de l’Afrique du nord à savoir l’Algérie, l’Egypte, la Libye, le Maroc, la Mauritanie et la Tunisie. "La Légende de Wagadu vue par Sia Yatabéré" de Moussa Diagana raconte la défaite de l’empire du Ghana contre les Almoravides musulmans et la destruction de sa capitale, Koumbi Saleh. A la suite de cette débouclée, les Soninké (fondateurs de l’empire du Ghana) émigrèrent avec à leur tête un homme appelé Din’ga.
Ils trouvèrent refuge chez le Wagadu-Bida, immense serpent noir à sept têtes, appelé aussi Dieu-Serpent. Il permit à Din’ga et à son peuple de d’installer à condition de recevoir d’eux une offrande d’une jeune et belle vierge de sang noble.
Ils acceptèrent le pacte. Ainsi, le Bida faisait pleuvoir chaque année et les habitants ramassaient l’or tombé de la pluie. Les Soninké appelèrent ce pays Wagadu et le Bida y était vénéré comme un dieu par les prêtres, gardiens de la forêt sacrée. Tout se déroulait paisiblement jusqu’au jour où, une jeune fille, Sia Yatabéré, fut choisie pour être sacrifiée au Dieu-Serpent.
Babacar Baye NDIAYE