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19 janvier 2012 4 19 /01 /janvier /2012 02:43

Mohamed Ould MeyneLa galerie Sinaa de Nouakchott présente jusqu’au 14 février 2012 une exposition consacrée à Mohamed Ould Meyne, peintre légendaire mauritanien né en 1963 à Méderdra dont la vie se confond avec la peinture contemporaine mauritanienne.

Il est âgé d’une vingtaine d’années lorsqu’il découvre la peinture. A cette époque, jeune bachelier, il se rendait souvent au Centre Culturel Soviétique qui dispensait des cours de dessin.

C’est là que l’envie de manipuler va foisonner dans son esprit. Peu à peu, cet homme effacé étanche sa soif d’en savoir davantage sur le dessin d’abord puis sur la peinture. Un sentiment de fureteur le mène à la Bibliothèque du Centre Culturel Français (CCF) de Nouakchott pour s’imbiber des techniques de peinture.

Il passe des heures entières à feuilleter les revues d’art et les catalogues des grands maîtres de l’art à l’image de Picasso, d’Andy Warhol, de Marc Chagall ou de ceux de la Renaissance Italienne et Flamande.

Il construit aussitôt sa voie en révélant sa personnalité culturelle et artistique. Il se défend de n’être pas venu dans l’art par hasard. "J’ai toujours été attiré par la peinture", explique-t-il. C’est en 1988, fraîchement débarquant de l’Ecole Normale Supérieure (ENS) de Nouakchott, qu’il fait ses premières esquisses de peinture.

Depuis, Mohamed Ould Meyne a énormément changé ainsi que sa création inspirée de la tradition de son pays, des façades de sa vie culturelle. Il a beaucoup appris et souventes fois voyagé.

De cette expérience de pachyderme, il a su développer une qualité: savoir garder sa tête sur ses épaules! Comme un vieux jardinier, il développe une attitude philosophique par rapport à la vie, à sa destinée. "Je suis un croyant jusqu’à la limite du fatalisme", affirme-t-il avec beaucoup de sang-froid.

En aparté, il déclame son dégoût pour le désintérêt que l’on voue de plus en plus aux arts plastiques en Mauritanie. Lui, comme bon nombre de peintres mauritaniens, a préféré de se frotter aux contrecoups du climat politique, de la conjoncture économique que de s’exiler. Aujourd’hui, Mohamed Ould Meyne ne se pose plus de questions.  

Son point d’ancrage

S’il est un peintre de la multisécularité, c’est bien évidemment Mohamed Ould Meyne. Chez lui, il ne se contente pas de montrer son attachement viscéral aux multiples facettes de sa vie culturelle. Il l’affirme dans ses œuvres d’art où on décèle ce besoin éternel de se perpétuer, de ne pas isoler le temps qui file. D’où cette quête persistante de sa part de puiser dans le patrimoine culturel de son pays.

Au détour d’un regard furtif sur ses tableaux, on entend la musique chaloupée des peuples nomades. Il est continuellement inspiré par l’Histoire des villes anciennes dont le patrimoine est en train de disparaître sous nos yeux dans les fouillis du temps, de la société de consommation, de la mondialisation, de l’urbanisation affreuse.

Il s’est soucié, avant tout le monde, de la préservation du patrimoine de nos villes anciennes. Il va, à chaque exposition, ressusciter la poterie, l’artisanat, la musique, l’architecture et les modes de vie des peuples des villes anciennes de la Mauritanie pour mettre en valeur cette "culture qui est plurielle, diverse et diversifiée". Il élargit tout de même sa pensée de l’ouverture en s’inspirant du patrimoine sahélo-saharien voire d’autres civilisations.

Pour lui, la Mauritanie a beaucoup de choses à offrir au monde dans le domaine de la peinture. "Malheureusement, on ne voit pas la diversité et la richesse de notre patrimoine culturel. Malheureusement, on ne voit que le mauvais côté des choses", s’indigne Mohamed Ould Meyne.

A travers son exposition, à la galerie Sinaa intitulée "Peintures Nomades", Mohamed Ould Meyne nous invite à découvrir la vie nomade.

Babacar Baye Ndiaye

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2 novembre 2011 3 02 /11 /novembre /2011 04:16

sidi yahyaNouakchott, 01 nov (Cridem)- Jusqu’au 4 novembre 2011, les visiteurs peuvent découvrir, dans le hall de l’Institut Français de Mauritanie (IFM), les vingt quatre tableaux de l’artiste-peintre Sidi Yahya.

Pour son énième exposition à l’Institut Français de Mauritanie (IFM), le très pointu Sidi Yahya fourre son nez dans les révolutions arabes en se joignant de manière artistique, poétique et spirituelle aux manifestants dont certains d’entre eux ont payé le prix de la liberté et de leur ligne d’esprit.

Chaque tableau porte dramatiquement en lui les traces d’une goutte de sang, une aspiration légitime, un mouvement spontané, un murmure antérieur, une mémoire poussiéreuse…"Dans cette exposition, je suis influencé par ce qui passe maintenant dans le monde entier notamment dans le monde arabe", explique Sidi Yayha.

Résultat, Sidi Yahya voyage en Syrie, en Tunisie, en Libye et fait escale en Egypte avant de s’envoler vers le Yémen. Il en revient avec des tableaux agressifs et violents, avec beaucoup de couleur rouge, comme à l’image des révolutions arabes. "Au début, lorsque je faisais mes tableaux, je ne pensais pas que j’allais être influencé par le mouvements des révolutions arabes. Les medias en ont tellement parlé que cela s’est reflété sur mon travail, mes tableaux", fait-il remarquer.

Comme l’araignée, Sidi Yahya tisse sa toile, autour d’une thématique qui offre une nouvelle réalité du monde, pour laisser des traces et marquer à fer rouge un pan de l’histoire du monde arabe et des révolutions arabes déclenchées par la mort de Mohamed Bouazizi, à Sidi Bouzid, berceau de la révolution tunisienne.

Pour cette exposition aussi, Sidi Yahya a mis des tonnes de couleurs vives pour insister sur la diversité culturelle de la Mauritanie, à travers une peinture abstraite, dans laquelle il dévoile son univers, ses pensées, ses fantaisies. Alors, le résultat devient personnel et intime, avec une bonne dose d’engagement.

 La collection de Sidi Yahya s’est construite sur ce postulat : le peuple a toujours raison. "Il a toujours la victoire. Ses aspirations sont toujours légitimes", assure-t-il.

 Sidi Yahya, Traces, Salle d’exposition de l’Institut Français de Mauritanie (IFM), Tévragh-Zeina, Nouakchott. Tél. : 00 222 45 29 96 31. Jusqu’au 4 novembre. L’Institut Français de Mauritanie (IFM) est ouvert du dimanche au vendredi de 9h00 à 12h30 et de 15h30 à 19h00. Entrée libre.

 Notes de l’IFM : Les compositions de Sidi Yahya transforment les gestuelles des traces en un alphabet plastique, dévoilant des espaces habités de mouvements. Pour cette première  exposition à l’IFM, Sidi Yahya exprime ici ses propres fantaisies et son imaginaire, orientant notre regard vers une constellation de masses blanches. Sidi Yahya parcourt salles d’exposition et galeries depuis 1987, année de sa première exposition au centre de recherche et de documentation de Saint-Louis. Autodidacte, il est aujourd’hui l’un des peintres mauritaniens les plus matures et prolifiques du pays.

Babacar Baye Ndiaye Pour Cridem

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12 juillet 2011 2 12 /07 /juillet /2011 07:21

amy sowL’artiste plasticienne Amy Sow a participé du 20 au 30 juin 2011 à la 2e édition du Festival Tanger des Arts Plastiques organisée, à Tanger, au Maroc, par l’Association Tanger des Arts Plastiques. Amy Sow a, à cet effet, pris part à des vernissages d’expositions, des ateliers de gravure, de peinture et de bandes dessinées pour les enfants, des réalisations de peintures dans des espaces de la ville de Tanger.

 

D’autres artistes maghrébins tels que Moustapha Nedjzi, Abbass Merzoug et Farid Daz de l’Algérie, Alia Ketab, Kimer Ben Abdallahi Garbass et Sarrah Ben Aissa de la Tunisie ont concouru à la 2e édition du Festival Tanger des Arts Plastiques. Notons que 59 artistes marocains ont participé à cet évènement ainsi que des artistes de la Belgique, de l’Espagne et des Etats-Unis d’Amérique. Pour rappel, le Festival Tanger des Arts Plastiques a pour but de consolider les relations culturelles, artistiques et touristiques entre les pays du Grand Maghreb Arabe.

 

Babacar Baye Ndiaye dit leducdejoal

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  AMY SOW ET DES ARTISTES PLASTICIENS DU GRAND MAGHREB ARABE

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27 juin 2011 1 27 /06 /juin /2011 15:02

julie-caubert_mansour-kebe.JPGMansour Kébé et Julie Caubert ont présenté mardi 21 juin, au Centre Culturel Marocain de Nouakchott, le travail de leurs élèves, à travers une exposition d’Art Plastique intitulée "Rencontre entre l’Atelier Mansour Kébé et Plastik Doum’s".

Cette année, la deuxième édition de l’exposition d’art plastique des élèves du Centre Culturel Marocain de l’Atelier Mansour Kébé a réuni également les élèves de l’Atelier de Julie Caubert appelée "Plastik Doum’s" de l’Ecole des Cadres de Nouakchott.

"Cette exposition collective s’inscrit dans un esprit d’ouverture du Centre Culturel Marocain et de ses ateliers sur les autres espaces culturels de Nouakchott", a expliqué Mohamed El Kadiri, directeur du Centre Culturel Marocain de Nouakchott.

Cette exposition fut une rencontre entre deux artistes, deux ateliers mais surtout entre des enfants et leurs parents. "C’est très beau", murmure une parente d’élève. "On voit vraiment qu’il y’a une bonne pédagogie et une professionnalité. Les expositions sont magnifiques ainsi que les mosaïques. On est vraiment dans l’art", juge Rachida Belkhadem, mère de Zéina qui est à Plastik Doum’s. "C’est un travail bien fait. C’est la moisson d’une année scolaire. Les enfants ont bien bossé. Ils se sont bien explorés. C’est très bien élaboré", a ajouté Mouhameden Ould Meyne, artiste peinte.

On peut découvrir le travail des enfants jusqu’au 31 juin au Centre Culturel Marocain de Nouakchott.

Babacar Baye Ndiaye dit leducdejoal

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27 juin 2011 1 27 /06 /juin /2011 14:45

Faisa.JPGElle s’appelle Faisa Abdallahahi El Hilal. Son nom d’artiste, c’est : Faisa. Lors de la restitution des œuvres de l’Atelier Mansour Kébé et Plastik Doum’s, le 21 juin dernier , au Centre Culturel Marocain de Nouakchott, tout le monde n’avait d’yeux que sur ses tableaux. Après Khadijétou Mint Ismaël, Mansour Kébé vient de sortir de son chapeau un futur nom de la peinture mauritanienne, Faisa.

Elle aime son travail de jeune artiste plasticienne. Cette étudiante de l’Ecole Normale Supérieure (ENS) de Nouakchott où elle prépare son Certificat d’Aptitude Professionnel (CAP) en Physique-Chimie fait des émules depuis qu’elle a intégré cette année l’Atelier Mansour Kébé.

Aujourd’hui, elle affiche une grande fierté d’appartenir au monde de l’art plastique, de faire ce qu’elle aime sans se dire qu’il y’a des lignes à ne pas franchir. A l’heure actuelle, elle réalise des œuvres sans même se rendre compte de la curiosité qu’elle peut susciter de la part du public. C’est à partir de l’âge de 7 ans, que son subconscient a travaillé chez elle la passion de griffonner, de tracer en tout sens, de nourrir ses fantasmes sur des bouts de papiers.

Dans ses œuvres, on découvre de beaux paysages, des contrées lointaines qu’elle façonne dans son imaginaire. "J’aime la nature", confie Faisa, un brin passionnée. Ses œuvres se nourrissent également de Léonardo Da Vinci. D’ailleurs, dans l’un de ses tableaux, elle nous présente un portrait de Lisa Mona de Léonardo Da Vinci qui fait partie de ces grands peintres qui irriguent son univers.

"Je ne suis qu’à mes débuts. Je suis en train de découvrir ce que j’aime le plus", précise-t-elle. Ce qui ne l’empêche pas de s’essayer à l’art abstrait qui est, pour elle, une véritable expérience darwinienne. "Ce sont mes premiers pas et j’espère que je serai une grande artiste plasticienne. J’ai envie de représenter la femme artiste mauritanienne un peu partout à travers le monde", dit-elle.

Mais, pour y arriver, il faudra, comme celles (Khadijétou Mint Ismaël, Amy Sow, Aicha Fall, Zeinabou Mint Chiaa) dont elle rêve de marcher sur les traces, qu’elle réussisse à casser les codes traditionnels qui empêchent la femme mauritanienne d’évoluer.

En attendant, elle s’estime heureuse d’avoir le soutien de la famille qui semble tolérer ce qu’elle aime faire dans sa vie. "J’espère qu’elle ferait mieux. J’espère aussi qu’elle fera un long chemin. Ses débuts témoignent d’un bon avenir", affirme, de son côté, son père tout enthousiaste de voir sa fille expérimenter la voie de la peinture.

Babacar Baye Ndiaye dit leducdejoal

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11 juin 2011 6 11 /06 /juin /2011 14:11

f_d.JPGL’artiste peintre d’origine française, Françoise Dexmier, expose ses œuvres touffues de matière et de lumière, au Centre Culturel Marocain (CCM) de Nouakchott, jusqu’au 16 juin 2011. Depuis 10 ans, elle partage sa vie entre la France et la Mauritanie en passant par le Maroc. Les œuvres de cette "plasticienne nomade" restituent cet itinéraire où traces et empreintes s’entremêlent.

 

Françoise Dexmier a été formée aux Arts plastiques, à la photographie, au cinéma et à l’Art thérapeute. Après de nombreuses expositions de peintures et de photos, exercé en tant que Professeur en Arts plastiques, elle se tourne vers un travail basé sur la rencontre de l’Autre. Elle commence à réaliser des documentaires d’inspiration "poétique".

 

Elle voyage, expose, fait des rencontres…La suite est un conte de fée. Elle découvre la Mauritanie et en tombe amoureuse. Elle s’installe en 2005 à Nouadhibou. Son film "Mur Mur d’Afrique" est projeté à la Semaine Nationale du Film de 2010. Depuis, Françoise Dexmier tisse son fil d’Ariane. Entre temps, le temps s’est écoulé. Mais, son aventure humaine et artistique n’a pas pris de rides. Certaines des œuvres de sa nouvelle collection qui oscille entre peintures et photos plongent dans une immersion jouissive sous l’effet de la poudre d’or.

 

Les spectacles sont saisissants. Au fur et à mesure que l’on se promène, on découvre les cascades d’Ouzoud au Maroc, la dune qui chante à Nouadhibou, un orage dans le désert. Les images poussent à la méditation.

 

Puis, on se délecte du reflet d’eau, du petit matin sous la khaima, de l’invasion des sauterelles, du fleuve, des soleils du monde, du parfum de thé, du vent de sable. Les œuvres précipitent le visiteur dans une quête de sens. On englue dans le soleil bleu, les traces de sable, les dunes. La création de Françoise Dexmier se nourrit de chaque personne rencontrée, d’un grain de sable, de petits objets du quotidien.

 

Ses œuvres transforment et immortalisent en même temps la matière avec beaucoup de grâce qu’on se laisse séduire. On y côtoie également des figures de la Mauritanie séculaire pur sucre comme le conteur Djibril Sall, les marabouts Tcheirno Moussa de Thilla que l’on confondrait à Gandhi et Ndellou de Tichirit.  Le bleu de Chefchaouen (une ville du nord ouest du Maroc) apporte plus de fantaisie et de goût aux peintures de Françoise Dexmier. "Le bleu irradie beaucoup. Je crois beaucoup à la vibration des couleurs. Les couleurs envoient des vibrations. Le bleu est une couleur qui apaise, qui fait du bien à l’âme", explique-t-elle.

 

En dehors de la peinture et de la photo, Françoise Dexmier trouve son apaisement dans le cinéma. Elle réalise actuellement deux films documentaires : "Soufisme…lumière du cœur" et "Fleur de chagrin" qui parle de la drépanocytose.

 

Babacar Baye Ndiaye dit leducdejoal

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28 mai 2011 6 28 /05 /mai /2011 20:02

SHAHID-copie-1.JPGLe tapis rouge a été déroulé à 12 génies mauritaniens de la photographie. D’abord, le 26 mai, à l’école Diam Ly de Sebkha, puis, le 27, à l’école Talha de Teyarette.

 

Ces 12 seigneurs de la photographie ont pour nom Amadaou Abdou Salam Barro, Alioune Ould Hassane, Abdoulaye Kane, Tabara Ly, Aichétou Sokhna, Betty Faye, Mettou Mint Abderrahmane, Aminétou Coulibaly, Fatimétou Mint Hennoune, Fatimétou Mint Ely, Souedatte Ould Ahmed et Sid’Ahmed Amarchine. Les uns viennent de l’école Diam Ly et les autres de l’école Talha. Ils ont entre 12 et 15 ans. Grâce à la "Voix de la Photo" qui est un projet initié par Sophia Shadid (jeune fille en tee-shirt rouge), élève de l’école Américaine Internationale à Nouakchott, ils ont donné libre court à leur imagination, après des séances de formation d’un mois sur l’utilisation de l’appareil photo. 

 

Résultat, des milliers de photos seront prises. Tri après tri, seules 36 ont été choisies, illustrant tout leur génie. Les photos sont prises avec une telle précision et ingéniosité que l’on croirait qu’elles ont été faites par des professionnels.

 

Ce projet a pu être accompli grâce à la contribution généreuse de l’Ong Nedwa qui l’a financé avec la participation de la Maison des Cinéastes, des écoles Diam Ly et Talha. Après ce coup d’essai bien réussi, les initiateurs du projet envisagent de créer un site uniquement destiné à la sauvegarde de ce fonds d’archives inestimables et de toucher, l’année prochaine, d’autres écoles. "On est en train de réfléchir sur comment rendre ce projet national. Mais, tout dépendra des partenaires que nous allons solliciter", a expliqué Abderrahmane Ahmed Salem, directeur de la Maison des Cinéastes.

 

La philosophie de ce projet qui vise à rapprocher les élèves était de faire parler les jeunes et les moins jeunes à travers la photo. Dans les 36 photos qui ont été sélectionnées, on y voit immortaliser les rues de leur quartier, les voisins, le travail des teinturières, la détérioration de la nature, une mosquée, l’insalubrité…Des images souvent insolites qui tentent de reconstituer la vie dans toute sa diversité.

 

Au-delà de son caractère pédagogique, le projet "Voix de la Photo" a réussi à rappocher ces jeunes mauritaniens, clefs de voûte pour construire l’unité nationale tant mise à l’épreuve. Et, pour Djibril Hamé Ly, directeur de l’Ecole Diam Ly, "ce projet fait déjà naître l’espoir, cultive l’esprit de fraternité chez les élèves, jette les bases d’une Mauritanie diversifiée et multiculrelle". "La photographie, la danse, la musique, les arts plastiques, le cinéma sont des éléments extrêmement importants auxquels nous devons croire et que nous devons encourager", a-t-il ajouté.

 

Babacar Baye Ndiaye dit leducdejoal

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28 mai 2011 6 28 /05 /mai /2011 18:01

L’Ambassade d’Espagne dans le but de favoriser la photographie en Mauritanie convoque un concours où peuvent participer tout photographe professionnel ou amateur, majeur, résident en Mauritanie.

 

Les photographies devront être des images inédites de la Mauritanie liées aux thématiques suivantes : nature, réalité sociale et projets espagnols de Coopération au Développement. Pour chaque thématique sera octroyé un prix d’une valeur de 200 € pour l’acquisition de matériel photographique.   

 

De plus, les photographies sélectionnées pourront faire partie d’une possible exposition qui aura lieu début septembre à l’Ambassade d’Espagne.

 

Pour plus d’information veuillez lire les bases du concours en français ou en espagnol dans les tableaux d’annonces de l’Ambassade d’Espagne, la Coopération espagnole et le Consulat à Nouadhibou ou sur le suivant site Web : http://maec.es/subwebs/Embajadas/Nouakchott/es/MenuPpal/culturales/Paginas/c2.aspx

 

 

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18 mai 2011 3 18 /05 /mai /2011 17:57

Mansour-Kebe-copie-1.JPGL’artiste peintre sénégalais le plus connu de Nouakchott présente jusqu’au 26 mai son exposition d’art plastique intitulée "Traversée du désert"qui célèbre l’histoire croisée du Maroc et de la Mauritanie au Centre Culturel Marocain de Nouakchott. Une exposition qui projette le visiteur sur les écrans latéraux de la vie des habitants du désert, du charme de ce vaste territoire indomptable.

 

De Nouakchott à Guelmime au Maroc, Mansour Kébé restitue les images d’un Maroc authentique et moderne à travers ses traditions, ses modes de vie. Dans cet enchevêtrement de descriptions, l’artiste ne se prive pas de se laisser entraîner par une scène, la préparation du repas.

 

On le savait déjà, Mansour Kébé est fasciné par le désert. Ce qui l’a amené à entreprendre cette avanture "La traversée du désert : de Nouakchott à Guelmime au Maroc". Et au retour de ce long périple artistique, il nous présente dans cette exposition son carnet de voyage. Au menu, aquarelles, dessins et peintures retraçant les paysages, les scènes de vie et les couleurs qu’il a côtoyé durant cette traversée du désert.

 

Pour le spectateur, c’est une bonne occasion d’admirer l’étendu de cette production plastique où les objets et les personnages, métamorphosés, ne trouvent peut-être pas leur âme, mais accédent au moins à la parole et à la liberté…

 

Cette production artistique, est un regard de l’artiste, fixant les images d’une belle rencontre, non pas entre deux cultures, mais d’une seule culture entre deux pays.

 

L’artiste se plaît à peindre, furieusement, l’horizon, une cérémonie de mariage, une discussion amazigh, un vendeur de khoubz, une jeune saharouie, la porteuse de vase. Il met à découvert, ce qu’il n’aime qu’on lui fasse, le vieux berbère, le mendiant, la teinturière de Marrrakech, le vendeur de babouches.

 

Mansour Kébé nous amène à la découverte de la ménara de Marrakech, au mahjoub de Tighmert, à la femme de Jbala, à la mosquée de Tiznit : une véritable carte postale dont on voudrait en être puisqu’elle vous laisse haletant.

 

La collection, de 34 œuvres aussi séduisantes les unes que les autres, réhabilite l’envie de voyager. Elle ressuscite la puissance de feu des souvenirs pour leur donner une existence physique, des formes librement taillées dans le roc de la fascination. Et, les visages du gnawi, de la berbère, d’Abdul, de Zahra ne font que renforcer cette impression.

 

Babacar Baye Ndiaye dit leducdejoal

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6 mai 2011 5 06 /05 /mai /2011 22:02

AMAL DRIA1L’Authentique : comment avez-vous embrassé le métier ?

Amal Dria : C’est vrai que j’ai eu des cours d’art plastique au Maroc mais j’ai évolué dans la peinture à la maison des artistes peintres mauritaniens. J’ai grandi à coté de Mokhis, Mamadou Anne, Abass, des grands ténors de la peinture mauritanienne et après il y a l’arrivé de Aicha Fall, Amy Sow et autres. C’était une nouvelle ambiance à l’époque ; maintenant des artistes se sont un tout petit séparés. Il y avait des petits groupes qui s’étaient constitués par ci et par là, et en plus de cela, la maison d’artiste n’existe plus. Il n’y a plus un esprit de groupe pour construire quelque chose. On ne se voit presque plus. Pour se voir, c’est à l’IFM.

L’Authentique : par rapport à votre formation au Maroc, comment voyez-vous la peinture mauritanienne ?

Amal Dria : on ne peut pas situer la peinture dans des normes d’éducation, d’apprentissage parce qu’être peintre c’est avant tout être sincère. Ça se passe dans le moment exact quand la personne sent ce qui se passe à l’intérieur d’elle et qu’elle se projette sur le tableau. Si on parle du figuratif, il y a des normes à suivre et personnellement c’est une sorte d’art qui est jolie, bien, très nette que la photo. Par contre, l’abstrait fait sortir l’intérieur de la personne. Il y a aussi plusieurs formes d’art plastique comme le cubisme ou autres. Là c’est un instant de vérité imprimée sur la toile.

L’Authentique : quel doit être le rôle du peintre dans sa société, notamment en Mauritanie ?

Amal Dria : pour moi c’est quelqu’un qui se pose des questions, fait de petites remarques chatoyantes qui peuvent attirer le public vers une idée, un problème ou éclaircir quelques ambigüités. C’est ça l’art. Créer une opinion nationale. Personnellement, j’essaye toujours d’être engagé. Ce qui m’intéresse c’est l’homme en général quelque soit sa nationalité. Nous sommes tous des êtres humains parce que si je te gifle ou t’insulte, tu va avoir mal certainement et tu va me répondre. Selon ta réponse il y aura conflit, le conflit mène à la méchanceté, la méchanceté à la finesse et la finesse mène à tout.  

L’Authentique: la jeunesse perçoit-elle les messages des artistes ?

Amal Dria : bon parfois ça passe, parfois c’est le contraire. Ça dépend de la façon par laquelle on mène notre démarche parce parc que nous cherchons à être écouté donc il faut faire beaucoup d’effort pour être écouter ce qui n’est pas facile dans ce monde. L’art ne peut se passer que dans les écoles. Si on nous voulons construire une jeunesse ou les hommes de demain dotés d’une intelligence, qui se posent des questions, qui cherchent à résoudre quelque chose, je pense la peinture est parmi les moyens pour former ces hommes de demain. Parce que si nous voulons traiter un thème sur un support quelconque, nous sommes appeler à réfléchir, à résoudre l’équation. Si demain nos enfants ont eu une bonne éducation, ils peuvent être des guerriers qui vont construire cette société.  

L’Authentique : arrivez-vous à vivre l’art ?

Amal Dria : en Mauritanie c’est pas facile mieux qu’avant parce que il fut temps les gens considéraient les dessins comme quelque chose de " haram ".il y avait une question de " halal " et de "haram " de ce qu’on fait et on était un peut rejeté de la société jusqu’à présent parce que si quelqu’un te demande qu’est ce que tu fais tu le dis que tu peint, il te prend comme un fou mais heureusement avec le système français il existe un enseignement d’art et l’histoire d’art. J’aimerai bien que le système arabe prenne la même initiative parce que ça va créer des emplois pour les artistes, ça va résoudre des problèmes. C’est important.  

L’Authentique : avec la crise beaucoup de gens meurent de faim, est ce que les artistes arrivent-ils à vendre leurs produits ?

Amal Dria : ce qui est bizarre c’est que l’art vie dans la souffrance, il ne vit pas dans le confort. Pour moi l’art plastique c’est comme des fleurs qui ont besoin d’un sol très dur pour se forger et pour se nourrir de sa souffrance et être là pour exister. En tant prof d’art plastique, j’ai des élèves qui ont des moyens et d’autres qui n’en ont pas et ces derniers ont une inspiration incroyable. Ils ont le besoin de s’exprimer, de dire quelque chose. Ils aiment raconter des histoires avec toute l’attention, avec tout intérêt pour continuer leur œuvre et de leur coté les enfants tout ce qu’ils veulent si tu le donne tu l’emmerde parce qu’ils aiment jouer à autre chose que de s’exprimer.

Propos recueillis par Cheikh Oumar N’Diaye (L'Authentique) 


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